Inviter les uns et les autres à oublier les divergences d’hier afin de préserverla paix et la cohésion sociale avant, pendant et après les élections du 11 octobre 2015 à travers la musique.
Voilà l’objectif de cette caravane reggae pour la paix et contre les violences électorales dont l’initiateur est l’artiste-musicien Sams’K le Jah.
Celui-ci entend donc, par la voie de la musique, sensibiliser les populations notamment la franche jeune en âge de voter sur des éventuelles violences au cours de ces élections. La scène politique burkinabè depuis un certain temps enregistre des tensions et autres discordes dans les discours des politiques au risque de bouleverser l’équilibre social.
C’est donc dans un esprit d’apaisement visant à désamorcer toutes tentatives de violences au cours des élections présidentielle et législatives d’octobre 2015 que cette caravane reggae prend tout son sens.
A chaque étape, des artistes de reggae, des comédiens, des rapeurs et des slameurs s’érigeront en sensibilisateurs par des prestations playback et des échanges directs avec le public présent sur les conséquences d’éventuelles violences avant, pendant et après les élections, et démontreront l’importance du respect des choix politiques des uns et des autres.
Il y a entre autres Sams’K lui-même, Petit Docteur, Johan Oscibi et bien d’autres. «Nous avons estimé qu’il etait urgent d’apporter notre concours en amont à travers une caravane de sensibilisation pour prévenir et aider à lutter contre les violations et les violences des droits humains en période électorale», a indiqué le promoteur du projet Sams’K le Jah.
A titre indicatif, voici les 12 localités devant recevoir la caravane: Saponé, Tanghin-Dassouri, Kokologho, Kongoussi, Sapouy, Kombissiri, Boussé, Laye, Mogtédo, Bingo, Poa et Ipelce.
Le lancement est prévu pour le 19 septembre 2015 à Saponé sous la présence effective du parrain, le Président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy. Malick S. SAWADOGO (Stagiaire)
Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly, Ismaël Isaac, Kajeem, Béta Simon, Serges Kassy, Jim Kamson, Ras Goody Brown,
Fadal Dey, Kalujah, Spyrow, Naftaly, Coco Rasta… les dénominateurs
communs de tous ces artistes ? Le reggae et la Côte d’Ivoire. La Côte
d’Ivoire regorge de chanteurs et groupes de reggae extrêmement
talentueux : certains qu’on ne présente plus tels que la méga-star Alpha Blondy, souvent qualifié de « Bob Marley africain », ou encore son célèbre dauphin Tiken Jah Fakoly, ou d’autres plus confidentiels, comme Ismaël Isaac ou Kajeem, mais non moins doués.
La
liste est longue et loin, très loin d’être exhaustive, ce qui ferait de
ce pays d’Afrique de l’Ouest, une terre mondiale de reggae, voire même «
le deuxième pays du reggae au monde » après la Jamaïque d’après Tiken
Jah. Tyrone Downie revient sur sa découverte du « pays des Éléphants » :
« La première fois que je suis allé à Abidjan c’est lorsque je produisais l’album françafrique de Tiken Jah Fakoly.
J’étais étonné que tous les maquis jouent du reggae, que tous les
groupes jouent du reggae. Dans les taxis, tu entends du reggae, dans les
maisons, tu entends du reggae. Je me suis dit, attends, je suis en
Afrique ou en Jamaïque ? Même dans la langue dioula, il y a des
sonorités reggae. Tiken m’a dit : « Tu sais, Tyrone, la Côte d’Ivoire,
c’est le deuxième pays du reggae au monde ! ».
En effet, comme l’explique si bien l’ancien claviériste des Wailers,
l’impact le plus palpable du reggae en Côte d’Ivoire est sans aucun
doute sa diffusion à grande échelle dans la société ivoirienne. Les
ondes radio et la télévision diffusent régulièrement des chansons et des
clips de reggae et ce, d’autant plus depuis que ZION FM et ALPHA BLONDY
FM ont vu le jour en début d’année 2015. Les nouvelles radios dédiées
uniquement à la musique jamaïcaine rythment désormais le quotidien du
peuple ivoirien. Et on ne peut que saluer la qualité des animateurs.
Dernière recrue en date chez ZION FM, l’excellent Crucial, qui officiait
jusqu’à récemment sur RADIO TREICHVILLE au côté de son acolyte Brother
Laurent.
Comme le souligne Tyrone, on peut aussi entendre cette
musique dans les taxis et dans les cafés et restaurants plus communément
appelés maquis. Les boîtes de nuit ne sont pas en reste non plus. Le
Jamaica et le Kingston, situés dans la commune de Marcory, connurent
autrefois leurs heures de gloire. Aujourd’hui, ce sont au Central Park,
au Pam’s et au Ménékré, basés dans le quartier des 2 Plateaux, ou encore
au Champion (à Marcory) que les Abidjanais, toutes classes confondues,
se ruent pour se déhancher sur les rythmes de Bob Marley, Jimmy Cliff ou Alpha Blondy.
Mais
le top du top en matière de vie nocturne reggae est sans aucun doute le
Parker Place (à Marcory), créé il y a douze ans déjà par Désiré Aloka
qui fit ses premières armes dans un pub jamaïcain à Londres. Véritable
temple du reggae de la ville d’Abidjan, l’établissement dédié à la
Jamaican Music ne désemplit pas. L’ambiance y est selon les dires de
nombreux aficionados: « superbe », « très bonne », et « très sympa ». Un
lieu qui semble donc faire l’unanimité. À noter que le Parker Place ne
serait pas ce qu’il est sans son groupe de musiciens résidents, les
Wisemen, qui accompagne parfois les sommités locales et internationales
que le club accueille régulièrement, parmi lesquelles Steel Pulse, Culture, Luciano, Bushman, Tiken Jah Fakoly, Kajeem, Daddy Nuttea et Taïro pour ne citer qu’elles. « Les Wisemen préparent actuellement un album mixé par Clive Hunt » nous informe le boss Aloka.
Le
clou de l’histoire ? L’Abi-Reggae Festival dont la première édition
s’est déroulée au Palais de la culture de Treichville du 9 au 12 avril
dernier. Des pointures planétaires du reggae y participèrent, dont Morgan Heritage, les I-Threes, Mutabaruka, Ky-Mani Marley, Third World et Alpha Blondy parmi tant d’autres. Et ce n’est pas tout.
L’Abi-Reggae
Festival ne reçut pas seulement des artistes, mais aussi des
universitaires et autres spécialistes du reggae et du mouvement
rastafari. Les quatre journées furent en effet consacrées à la culture :
la journaliste Hélène Lee, Julius Garvey (le propre fils de Marcus
Garvey, excusez du peu !), l’historien Lazare Ki-Zerbo ou encore les
universitaires Jahlani Niaah (Université de Kingston) et Jérémie Kroubo Dagnini
(Université d’Orléans) partagèrent leurs savoirs avec un auditoire
bondé. Les échanges furent très intéressants, vifs et parfois houleux,
mais non moins productifs. Quant à la nuit, elle fut destinée à la joie,
à la fête et à l’euphorie. Reggae, bière (très consommée en Côte
d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest en général) et ganja coulèrent à
flots. Une fois la nuit tombée, plusieurs milliers d’Abidjanais se
ruèrent à Treichville pour « s’enjailler » comme on dit ordinairement en
nouchi, le patois local. En bref, au menu de l’Abi-Reggae: music and
culture.
Un festival qui n’a donc vraiment rien à
envier aux plus grands festivals européens autant au niveau de
l’organisation que du contenu. Nous venons d’ailleurs d’apprendre que la
deuxième édition aura bien lieu en avril 2016. On ne peut que se
réjouir de cette excellente nouvelle et faire un énorme BIG UP aux
principaux inspirateurs de cet évènement : Moussa Dosso, Ministre
d’État, José Touré, businessman ivoirien installé aux États-Unis, et
Azoumana Ouattara, professeur à l’Université de Bouaké. Tous trois ont
mis les bouchées doubles pour mettre sur pied leur projet et n’ont pas
lésiné sur les moyens. L’édition d’avril 2016 risque d’être encore plus
explosive aux dires des organisateurs !
On ne pourrait conclure
cet état des lieux du reggae en Côte d’Ivoire sans évoquer deux sujets
majeurs : la communauté rasta ivoirienne et les raisons expliquant ce
succès du reggae en Côte d’Ivoire. La communauté rasta ivoirienne serait
forte de 2500-3000 membres dans le pays avec à sa tête des
personnalités charismatiques comme Ras Julian et Naftaly. D’après eux,
même si le reggae se démocratise, « drogués », « fous » et « sales »
sont des mots qu’on continue d’entendre ci et là pour qualifier les
rastas et autres porteurs de dreadlocks. Il faut bien le reconnaitre,
beaucoup vivent dans la précarité, ce qui n’en fait pas pour autant des
drogués ou voleurs.
Au
début des années 2000, inspirés par le discours rastafarien d’unité,
les rastas ivoiriens ont décidé de se regrouper et de fonder un village
rasta dans le quartier de Vridi à Abidjan (à la place de l’hôtel Palm
Beach près de la mer). Un peu à l’instar du Pinnacle de Leonard Howell
en Jamaïque dans les années 1940, le village rasta de Vridi était un
endroit où artistes, peintres, sculpteurs, musiciens, chanteurs,
producteurs et autres entrepreneurs cohabitaient et échangeaient autour
de leurs cultures favorites : reggae et rastafari. En 2007, Alpha Blondy y enregistra même le vidéoclip de sa chanson Demain t’appartient.
Mais en 2012, la police investit les lieux et détruisit le village.
Beaucoup ont tout perdu. Certains se sont installés sur un nouveau site à
Bassam (sur le littoral), d’autres sont retournés peupler les ghettos
urbains… La vague « reggae » ne paraît ainsi pas profiter à tous les
rastas et les préjugés semblent persister à leur égard…
Pourquoi
un tel succès du reggae ivoirien ? Une partie de la réponse se trouve
sans doute dans cet extrait d’interview de Tiken Jah : « Le reggae
est une musique militante, engagée. Le reggae est la musique des sans
voix. Le reggae est la musique qui rime avec la politique, on l’a vu
d’ailleurs en Jamaïque lors du One Love Peace Concert. Je me considère
donc comme la voix des sans voix et je suis le porte-parole de ces sans
voix face aux politiciens. Nous, les chanteurs de reggae, on dit très
haut ce que cette majorité marginalisée et exploitée pense tout bas.
Nous venons crier très haut les douleurs qu’ils connaissent, les
malheurs qu’ils vivent au quotidien. Ça c’est le rôle du reggae, c’était
le rôle de Bob Marley et en ce qui me concerne, je suis le chemin tracé par Bob Marley.
Le reggae est la musique de ceux qui sont victimes des injustices (…)
La Côte d’Ivoire a eu la chance d’avoir une langue qui est le malinké ou
dioula, une langue parlée en Guinée, au Liberia, au Sénégal, en Gambie,
au Mali, au Burkina Faso, en Mauritanie…du coup, le reggae chanté dans
cette langue-là a couvert tout cet espace et automatiquement notre
message a touché tous ces pays ».
Pour plus d’informations, lire : « La Côte d’Ivoire : le pays du reggae africain » dans Jérémie Kroubo Dagnini, Vibrations jamaïcaines, Camion Blanc, 2011, 582-604
Le Reggae city festival a refermé ses portes avec la célébration de Bob Marley, ce lundi 11 mai 2015. Le palais de la culture Jean-Pierre Guingané où s’est tenu l’évènement a refusé du monde.
Débuté le Samedi 9 mai, le Reggae city festival, a drainé du monde, ce 11 mai dernier, jour dédié à Bob Marley. En marge des prestations des artistes invités, c’est un vibrant hommage qui a été rendu à Bob Marley à travers la reprise de ses chansons et la projection d’un film retraçant sa vie.
C’est un rêve qui s’est réalisé, a confié Karim Sama, Sams’K Lejah, promoteur de l’évènement. « Je suis heureux, très satisfait de cette première édition. J’ai rêvé et la jeunesse burkinabè m’a aidé à réaliser ce rêve. Les jeunes se sont amusés et il n’y a pas eu d’accident en dehors de quelques coupures de la SONABEL. C’est une raison de se battre encore pour avoir un pays normal ».
Mais son combat continue. Il ne compte pas baisser les bras face aux injustices. «Tant qu’on vit il ne faut pas s’arrêter. Peter Tosh disait : le seul endroit où se reposer, c’est dans la tombe», fait-il comprendre.
Cependant, pour l’édition, prochaine Sams’k voit grand. « Nous souhaitons avoir un public plus nombreux, dans un espace plus grand, avec une sonorisation encore plus grande, plus de sponsors pour soutenir la culture».
Pour une première édition, les festivaliers disent apprécier l’initiative de leur idole et ont souhaité que cela puisse se perpétuer. Un pari réussi pour les organisateurs. Rendez-vous est pris pour une prochaine édition en 2016.
Samsk Lejah et la marraine du Reggae City Festival, Hélène Lee
La marraine du Reggae city festival, Hélène Lee est arrivée à Ouagadougou ce mercredi 6 mai 2015. La journaliste française, spécialiste de la musique jamaïcaine et ouest-africaine, auteur de plusieurs ouvrages sur la culture jamaïcaine et le développement du reggae et réalisatrice du film « le premier rata», aura pour tâche d’animer des conférences –débats prévus pendant le festival.
Après son dernier passage au Burkina sous l’ère Sankara, Hélène Lee dès son arrivée dit toute sa satisfaction d’être revenue et ce, après l’insurrection qui a réhabilité le nom de Thomas Sankara. « J’ai beaucoup souffert de la mort de Sankara », confie-t-elle.
« Je suis encore plus touchée de savoir que le mouvement rasta y a joué un rôle parce que ça été tout mon espoir, je me suis battue pour la musique reggae… C’est le rôle que j’attends du reggae depuis toujours. C’est la musique par laquelle les gens peuvent disent ce qu’ils veulent », ajoute-elle.
Pour avoir travaillé 40 ans sur le mouvement rasta, Hélène Lee a la lourde tâche de partager ses nombreuses connaissances sur ce mouvement avec les festivaliers.
Pour le promoteur, Sams’k Lejah, c’est le but du festival, allier le côté festif au côté intellectuel car dit-il « beaucoup de gens font la musique reggae et ne connaissent pas son histoire ».
Il invite de ce fait les femmes à participer massivement pour « réveiller le côté héroïne qui dort en elles », car aborde –t-il dans le même sens que la marraine, « la première communauté rasta était des femmes. On a vu le rôle des femmes ici lors des marches ».
Contrairement aux clichés qu’on les uns et les autres des rasta, souvent traités de drogués Hélène Lee dit que « le mouvement rasta n’a rien à voir avec le fait de fumer de la marijuana ».
Pour elle, le reggae prône l’égalité entre l’homme et la femme, le reggae n’est ni une religion, ni une secte, ni raciste. C’est une philosophie rasta. C’est la musique qui peut porter les paroles de la rue, les paroles du peuple.
Son film « Le premier rasta » sera projeté au festival qui se tient du 9 au 11 mai.
Reggae City Festival ou le village pour célébrer la disparition du célèbre chanteur Jamaïcain Bob Marley aura lieu du 9 au 11 mai. 11 mai, date anniversaire de la mort de père du reggae, considérée désormais comme historique par la jeunesse du monde, Sam’s K Le Jah ne veut pas y rester en marge. L’évènement sera rehaussé par la présence d’Hélène Lee, la marraine. Une dame qui a propulsé des artistes comme Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoli, Salif Keita, etc. Elle a foulé le sol burkinabè ce mercredi 6 mai où l’attendaient l’initiateur du festival et l’ensemble de la famille des rastas.
Reggae City Festival sera une réalité dès demain 9 mai. Sam’s K Le Jah et son staff mettent les petits plats dans les grands pour la réussite de l’évènement. Mercredi, ils étaient à l’aéroport international de Ouagadougou pour accueillir la marraine, Hélène Lee. Un moment de joie que le reggaeman dit manquer de mot pour l’exprimer. « Les mots me manquent pour lui dire combien je suis content qu’elle soit venue. Pour nous, ce sont des rêves de gamin qui se réalisent ainsi. Ceux de pouvoir profiter de son expérience. Hélène Lee est une icône de la musique reggae. Elle est un modèle exemplaire qui nous a toujours inspirés. Je pense que nous allons beaucoup apprendre d’elle durant ce festival », a déclaré Sam’s K Le Jah tout heureux.
Des années sont passées et Hill ne s’était pas rendue au Burkina. C’est donc une joie pour elle d’être au Faso avec l’espoir de retrouver de vielles connaissances. En attendant de revenir plus clairement sur l’essence de ce genre musical, la marraine a laissé entendre que le reggae est un moyen extraordinaire de communication, une autre façon de mieux-être. « Le reggae c’est toute une culture, c’est tout un concept qui permet de véhiculer les messages de conscientisation, de paix et surtout d’amour », dit-elle en substance.
Notons que l’objectif de ce festival, selon l’organisateur, « est de contribuer à faire du Burkina Faso une vitrine de la culture dans la sous-région, de rassembler tous les fanatiques de la musique et plus particulièrement du Reggae et d’utiliser la musique comme vecteur de cohésion sociale, de paix, de travail et de promotion de la culture ». Hélène Lee est une journaliste française spécialiste de la musique jamaïcaine et Ouest-africaine. On apprend qu’elle s’est toujours battue pour la promotion de la musique reggae. « Le reggae représente beaucoup pour moi », a-t-elle confié. D’autres invités de marque tels Doumbia Fakoly, Kajeem ou Ismaël Isaac sont aussi attendus.
Reggae city consiste en l’installation d’un village du reggae sur 72h où se déroulent des concerts, des projections de vidéos, des exposés-débats, des expositions-vente d’articles rasta, buvettes et restaurants. Ce sera au Palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané.
La première édition de Reggae city festival, initié par Sams’K Le Jah, se tiendra les 9, 10 et 11 mai 2015, à Ouagadougou. C’est un festival qui commémore le 34e anniversaire de la disparition de Bob Marley et qui veut rendre aussi hommage à tous les ainés de la musique reggae. Le village sera animé, entre autres, par des concerts reggae, projection de films, conférence-débats, expositions vente d’articles etc…L’artiste Sams’K Le Jah nous donne les grandes lignes de cette célébration.
Comment est venue l’idée d’un festival reggae?
Reggae city festival, c'est le premier village 100% reggae. L'idée est partie du fait qu'on veut réunir autour de cette musique qui nous a bercés des années, arriver à réunir les fans et les pratiquants. Le Burkina à travers l'émission que j'ai conduite, pendant des années, il y a beaucoup de fans de reggae, mais il n'y a pas de cadre. Il faut attendre de temps en temps quelques concerts des grands frères comme Tiken Jah, Ismael Isaac ou Alpha Blondy pour que les gens se retrouvent et après c'est fini; soit le11 mai qui marque la date anniversaire du décès de Bob Marley pour qu'il y ait quelques petites manifestations et après c'est fini.
Pourtant, les gens ont besoin de plus de temps pour savourer cette musique qu'ils aiment. Et c'est pour cela que je me suis dit au lieu de passer le temps à faire de petites manifestations, l'idéal serait de mettre en place ce qu'on a considéré comme étant un village où il y aura des maquis, restaurants, bars pour créer le côté festif et convivial. Mais en plus, moi j'ai toujours considéré le reggae et le rastafarisme comme étant une source de culture. C'est pour cela que je dis, si tu n'es pas cultivé, ce n'est pas la peine de faire du reggae. C'est une musique où il faut savoir pour donner.
Quelles sont les grandes lignes de ce festival?
On aura des conférences publiques, des films documentaires sur le rastafarisme et le reggae. On parlera aussi des origines et de la philosophie qu'il est important de connaitre. Qui dit philosophie, origine du reggae, forcement aura une connexion avec l'histoire même du noir. Je me dis aujourd'hui qu'on a une jeunesse qui, à la limite divague ; car il n'y a plus de repère. Quand on prend nos manuels scolaires, rares sont les chapitres accordés à l'Afrique, aux valeurs positives africaines. Or ça, c'est super important pour un peuple comme Marcus Garvey l'a dit "un peuple sans la connaissance de son passé est un comme un arbre sans racines ». Et pour nous il est important de le relever. Donc en dehors de ces films documentaires il y aura les concerts live.
Les conférences seront animées par Doumbi Fakoly. C'est un monsieur qui est très attaché au côté spirituel de l'Afrique. C'est vrai on peut être chrétien, on peut être musulman, mais il est bon de savoir que Jesus et Mahomet ont fait leur éducation spirituelle en Afrique. C'est vrai qu'il y a certaines personnes qui vont se sentir choquées, mais celui qui va se sentir choqué c'est quelqu'un qui ne connait pas l'histoire de la religion qu'il pratique.
Après Doumbi Facoly, on a Evans Voice, le seul zoukeur engagé qui a passé une partie de sa vie à recenser les inventeurs et savants noirs parce que quand on regarde les manuels, on parle des théorèmes de Thalès et Pytagore. Or en réalité, ils n'ont jamais inventé de théorème. C'était des petits étudiants en Egypte ancienne. Ils sont venus prendre juste un peu, ils ont reparti en Grèce faire croire aux Grecs que ce sont eux qui ont inventé ces théorèmes... L'Afrique a inventé les mathématiques. Donc Evans Voice sera là pour développer cet aspect. Et Lasconi, lui est un monsieur qui peut parler de Marcus Garvey pendant des semaines sans répéter la même phrase. Il est passionné de ce pan de notre histoire. Il a été sur la tombe de Christophe Colombe, il a beaucoup voyagé. Donc c'est tous ces gens qui viendront avec une nourriture intellectuelle, spirituelle pour les festivaliers. Et après on passe au concert.
Pourquoi le choix de Helen Lee pour le parrainage?
Le choix de Helen Lee pour le parrainage de ce festival, c'est tout simple. Je dis connais l'histoire d'un certains nombre d'acteurs qui ont contribué à positionner le reggae africain, spécialement. Même le reggae jamaïcain a été positionné par un anglais, Christ Black Well. Qui dit Helen Lee, fait tout de suite le rapprochement avec Alpha Blondy, Tiken Jah Facoly, Lucky Dube etc…. ce n'est pas n'importe qui dans la promotion du reggae singulièrement et dans la musique ouest africaine.
L'un de nos combats a été de faire comprendre aux gens que ce n'est pas parce qu'on a échoué dans la vie qu'on devient rastaman. Non. C'est un chemin qu'on choisit pour cultiver le coté humble de la vie. Ca c'est super important. Donc arriver déjà à offrir un cadre pour que les gens puissent s'exprimer et je le fais gratuitement pour qu'il y ait le maximum de gens, afin que les jeunes qui viendront sur la scène comprennent qu'il y a un défi à relever. En plus quand je pense à un grand frère comme Ismael Isaac qui vient, a un groupe comme Reggae Light qui vient, j'ai un groupe le Top Sound Band avec lequel je joue, mais je souhaite que ce groupe se frotte à un autre pour qu'il y ait la concurrence et aussi un peu d'échange.
Les dates sont les suivantes : 9, 10 et 11 mai 2015, à l'espace culturel Jean Pierre Guingané, c'est un espace à l'air libre, dans un petit stade où j'ai déjà fait un concert. Et le village ouvre de midi à minuit.
Samsk Lejah installe pour la toute première fois au Burkina Faso, un village 100% reggae à travers Reggae City Festival les 9-10-11 mai 2015 au Palais de la Culture Jean Pierre Guingané de Ouagadougou.
Au programme : 3 conférences avec:
Doumby Fakoly,
Yvan Voice
et Lascony.
Des projections de films et des concerts live avec plus de 20 artistes qui se succéderont sur scène :
Wango Roger,
Ismael Isaac,
Bass Mandelson,
Queen Adjoba,
Kajeem,
Hamed Faras,
Samsklejah,
Oceann, Oscibi,
Vitalo,
Freeman,
Kabey,
Petit Docteur,
Sana Bob,
Ablass Solo,
Onasis,
Mystic Africa,
Reggae Light etc...
Reggae City Festival : pour la promotion de la culture et de la paix à travers la musique
La première édition du festival de reggae dénommé Reggae City Festival se tiendra du 09 au 11 mai à Ouagadougou au Palais de la Culture Jean Pierre Guingané.
Cette première édition est placée sous le parrainage de madame Hélène LEE, journaliste française, spécialiste de la musique jamaïcaine et ouest-africaine. Le festival regroupera des artistes du reggae du Burkina et d’ailleurs.
Au cour de 72 heures il sera question de montrer l’origine du reggae à travers des conférences, des concerts lives, des projections de films..., Il y aura aussi des expositions d’art et des dégustations.
Seront présents à cette fête de la musique reggae les artistes locaux et étrangers. On note la présence de Hamed Farras, Bass Madelson, Queen Adjoba, Sana Bob, Wango Roger, Mystic Africa, Kajeem, Ismaël Isaac, Reggae Light, Oscibi, Onasis, Vitalo, Martin, Petit Docteur, Freeman, Kabey Konaté, Ablass Solo, Oceann, Kanujon X, Samsk Lejah
Faites un tour au Palais de la Culture Jean Pierre Guingané du 9 au 11 mai 2015 pour vivre la fête du reggae
Reggae City Festival a choisi comme invité d'honneur Ismaël Isaac, de son vrai nom Kaba Diakité Issiaka qui est un chanteur de Côte d'Ivoire, né en 1966 à Abidjan. Cet artiste reggae à la voix mélodieuse se distingue par un sens de l'harmonie vocale et une thématique « afro-optimiste.
Il vient au Reggae City Festival pour donner son soutien indéfectible au Positive Vibes (Initiateur de l’événement).
Sachons que ses parents viennent de Ponodougou, sous-préfecture de Boundiali. Ils parlent le mandingo, l'une des langues du royaume mandingue, et s'expriment dans d'autres dialectes: malinké, bambara, dioula... Aussi, lorsqu'ils se déplacèrent pour finalement arriver au quartier de Treichville à Abidjan avec sa population de déracinés échoués dans le bric à brac urbain, (le Treichville de Jean Rouch, "Treichtown" pour les amateurs de reggae), les parents d'Ismaël s'y sentent chez eux. Mais à Treichville, les campagnes de vaccination ne sont pas encore de mode et à l'âge de deux ans, leur fils aîné Issiaka est terrassé par la polio.
C'est la fin des années 1970. Issiaka écoute le funk et rêve de smurfer comme les kids américains qu'il voit à la télé. En 1981, Bob Marley meurt et les aînés se mettent à écouter beaucoup de reggae.
Un soir à l'émission télévisée "première Chance" de Roger Fulgence Kassy, la Côte d'Ivoire découvre Alpha Blondy. Lui aussi chante en dioula autre dialecte mandingue. Pour Issiaka, la voie est tracée. Il se choisit un nom d'artiste, Ismaël Isaac, et fait le siège de la télévision ivoirienne. Il se faufile sur le plateau de "Première Chance", mais personne ne veut l'écouter. Un jour, alors que les musiciens sont partis déjeuner. Georges Kouakou voit Ismaël tapi dans un coin. "Moi aussi je veux chanter !".
Georges, clavier et arrangeur de l'orchestre de la Radio Télévision Ivoirienne, est tout de suite conquis. Il amène son protégé voir Roger Fulgence Kassy qui décide sur le champ de le programmer à "Première Chance".
Ismaël se consacre à sa carrière. Il travaille le chant avec les frères Keita, Hassan et Ousseine deux jumeaux du quartier, il a trouvé un producteur. Koné Dodo, avec qui il enregistre deux cassettes, "Liberté" et "Tchilaba" en (86), "Yatiman" en (89) avec Aboubacar Sidiki Doumbia.
Peu après, Ousseine Keita meurt d'une tuberculose mal soignée, et Ismaël veut tout arrêter. Il enregistrera par la suite "Rahman"(90), son premier CD, produit par Ibrahima Sylla avec Moctar Wurie et Boncana Maïga. Le succès de "Rahman" le fera connaitre jusqu'en France où Philippe Constantin le signe pour Island Records, "Taxi Jump" sort en 1993, avec Godwin Logie à la console et une pléiade de grands noms. Après le décès de son producteur, Ismaël Isaac quitte Polygram.
Pour "Treich Feeling " en (97), Ismaël Isaac signe chez Dominique Misslin et confie la plupart des arrangements à Georges Kouakou, que l'on fait venir de New York pour l'occasion, d'autres à Moctar Wurie, tous deux complices de longue date, ainsi qu'a Cheick Tidiane Seck, représentant de la modernité mandingue.
La majorité des musiciens est constituée par les "Vieux" d'Abidjan : Camus, Mao, Sam, Ibis, Christian Polloni et Amy Bamba (qui ont joué avec Alpha Blondy), Étienne M'Bappé et les cuivres (musiciens de Salif Keita). Le style se rapproche du dépouillement de "Rahman", mais avec une coloration plus avenante.
Puis en l'an 2000, Ismaël Isaac sort "Black System" chez Syllart produit par Ibrahima Sylla . De sa voix candide, Ismaël énonce les enseignements que la vie lui apportés. Le tout dans des teintes de noblesse et d'humilité qui ont toujours été les siennes, avec sa foi profonde dans les valeurs d'humanité : les paroles d'un homme debout que rien ne peut abattre
Discographie
Tchilaba (1986)
Yatiman (1989)
Rahman (1990) syllart
Taxi jump (1993)
Treich Feeling (1997)
Black System (2000) syllart
Je reste (2014)
Cet artiste mélodieux et talentueux est l’invité de Reggae City Festival. Donc, notez bien dans vos agendas les dates suivantes :
•Samedi 09 mai 20 H : Palais de la Culture Jean Pierre Guingané
•Dimanche 10 mai 20 H : Palais de la Culture Jean Pierre Guingané
•Lundi 11 mai 20 H : Palais de la Culture Jean Pierre Guingané
Trois dates très importantes à ne pas rater sous aucun prétexte.
Pendant ces trois jours, ce sont : Vingt (20) artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP,
Une affiche très belle qui donne de la valeur à la toute première édition du « Reggae City Festival »,
Artistes invités :
HAMED FARAS - BASS MANDELSON - QUEEN ADJOBA – SANA BOB – WANGO ROGER – MYSTIC AFRICA - KAJEEM - REGGAE LIGHT - OSCIBI – ONASIS - VITALO - MARTIN - PETIT DOCTEUR – FREEMAN - KABEY KONATÉ - ABLASS SOLO - OCEANN - KANUJON X - SAMSK LEJAH
Entrée gratuite. Réservation des tables VIP au +226 78 01 28 27
Le groupe a été inspiré en prison Durant leur séjour à la MACA( Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan). Dally Joseph (Tchouk Kuti) et Yoada Ismaël (l'ancien) font partir de la scène musicale burkinabé depuis le deébut des années 2000.
La sortie de leur prémier opus "Kelguignan" dont le titre-phare fait encore danser les mélomanes
loue la femme, porteuse de vie et d'espoir.
Le 2eme album " Prisonnier-Innocent" relate toujours dans leur sylte de reggae "Mandingo" la vie que l'on peut subir derrière les barreaux sans pour autant être coupable de quoique ce soit.
2013 marque la sortie du 3ème album du GROUPE "VITALO" qu'il ont décidé d'appeler " La Prophetie". Espoirs et les révendications sociales du peuple burkinabé.
Voici le clip" DJAMILA"
Venus d’horizons diverses, la vie de deux jeunes garçons tourne au drame. Ils se retrouvent en prison où leur destin se croise. Pour survivre à l’enfer du milieu carcéral, ils développent un art de vivre qui les font remarquer dans le monde carcéral. Libérés et hors des geôles, ils se retrouvent pour poursuivre leur philosophie en choisissant la voie de la musique Reggae qu’ils trouvent adaptée à leur combat. Ils prennent VITALO comme nom du groupe.
"Les Prophètes du Ghetto" est une vidéo inédite et l’histoire bien rythmée des chants à la fois mélodieux et philosophiques, de Ismo et Abbas du groupe VITALO qui témoignent avec émotion et à cœur ouvert leur passé de geôliers qui les a mûri.
Devenus de vais exemples de réinsertion après la prison, l’histoire de ces deux ex-geôliers continuent d’impacter positivement sur la vie de nombreux jeunes désœuvrés pleins de talents. Pire, ils sont devenus comme des prophètes vénus prêché la bonne nouvelle tout en poursuivant le combat idéal d’une société en perdition et corrompu.
SANA Salif alias SANA Bob est né dans un petit village de la Région du Centre Nord du Burkina Faso, pays des hommes intègres. Issu d'une famille de danseurs, SANA Bob fut bercé dans sa tendre enfance par la musique de sa mère adoptive ADO GORGO Léontine, une cantatrice très adulée.
C’est avec elle que le virus de la musique a pris possession de lui sans pour autant se développer aussitôt. Qui pouvait s'imaginer que le petit paysan sans scolarisation, s’imposerait un jour comme l'une des figures emblématiques de la musique moderne burkinabé? Entre travaux champêtres et pâturage d’animaux, SANA Bob se forge une aptitude vocale et construit doucement sa passion pour la musique.
Nous sommes en 1977 quand SANA Salif partit très jeune à la recherche d'une vie meilleure en Côte d'Ivoire. Après plusieurs petits boulots par ci et par là, le virus de la musique qui sommeillait en lui se réveille et se développe à travers sa volonté d’apprendre en passant par d'excellentes formations en musique, danse, comédie, percussion et chant. En tant que musicien auteur compositeur, Il enregistre deux albums en Côte d’Ivoire dont le tout premier sorti en 1997.
En 2001, suite aux troubles socio politiques de la Côte d’Ivoire, SANA Bob rentre au bercail où, patiemment, il conquit les populations du Burkina Faso grâce à une musique originale et à son sens inné de la scène. Une musique reggae moulée dans les sonorités du wed bidé, un rythme musical de sa région. Un reggae où s’entremêlent des instruments traditionnels africains tel que le rudga (violon traditionnel), la kora, le bendré (tambour de calebasse), le lunga (tambour d’aisselle et le wamdé (calebasse renversée). SANA Bob fait un reggae à part avec un clin d’œil au blues sahélien. C’est ce reggae à part qui a fasciné l’un des doyens du reggae jamaïcain Max Romeo lors de la 3 ème édition du festival African N'Reggae Live en 2011 au Burkina Faso. Sans oublier KONE Dodo (Alpha Blondy Productions), tombé sous le charme du reggae de SANA Bob, qui l’invite à se produire au Abidjan World Music Festival en mai 2012. Avant, en 2007, il était en tournée en France avec un grand concert au New Morning.
Artiste très vivant sur la scène, il est rare de le voir en spectacle sans son mégaphone. Le mégaphone de SANA Bob, tout un symbole: "Je suis porte parole des sans voix, le crieur public, quoi de plus normal de me servir d’un mégaphone pour porter la voix de mon peuple à qui de droit, quand je fais retentir la sirène à l’instar d’une ambulance c’est pour interpeller les uns et les autres qu’il y a urgence sur une question donnée et qu’il faut en discuter pour trouver une solution".
Résolument engage pour le développement social des populations, il mène un combat en tant que victime de la non scolarisation avec le concept Actions Scolarité qui a pour objectif :
-La sensibilisation des populations sur la nécessité de scolariser les enfants
-Le don de kits scolaire
-Le paiement des frais de scolarité d'élèves en milieu rural.
Bassabaty Sanogo voit le jour à Bobo Dioulasso, capitale culturelle du Burkina Faso. Issue de culture Bobo et Bobo-Dioula, les chants a capella, la musique Yagba et Cumbé accompagnent ses premiers pas.
Bassabaty grandit dans le vieux quartier animé de Farakan ou réside tous les grands orchestres, Écho de l’Africa, Volta Jazz et son leader Tidiane Coulibaly et Empereur Bissongo. Pour imiter ses idoles du moment, il monte son premier groupe avec des amis. Avec les moyens du bord (boites de conserves, cartons et bâtons). Ils sont appréciés dans le quartier et Bassabaty gagne ses premiers Francs CFA en se faisant remarquer par sa voix singulière.
Quelques années passent et c’est à Abidjan en Côte d’Ivoire qu’il se lance dans la musique. Son groupe « Bab Farast » voit le jour dans le quartier de Treichville dans les années 80. Bassabaty Sanogo devient Bass Mandelson, le fils spirituel de Mandela.
Il fait ses débuts sur scène dans les tournées musicales sponsorisées par les célèbres Cigarettes Fine et Golden dans les grandes villes de Côte d’Ivoire et partage la route avec d’autres artistes devenus depuis des célébrités comme Ismaël Issac, Solo Jah Gunt, Jim Kamson. Il participe au grand festival de reggae organisé par les Cigarettes Fine et c’est lors de cet événement qu’il fait la connaissance du bassiste Charles Yapo, déjà reconnu pour sa contribution unique au rythme Reggae d’Abidjan.
Bass Mandelson décide de continuer sa route au Burkina Faso pour tenter sa chance dans son pays natal. Devenu auteur, compositeur, interprète, il lance Démocratisez son premier album produit à Ouagadougou en 1995. Il est alors nommé grande révélation de la TV Burkinabé lors de son passage à l’émission annuelle du 31 Décembre 1995. Baptisé le Rasta National, il devient l’artiste élu du peuple symbolisant la démocratie pour tous. Il reste, aujourd’hui encore, l’un des chanteurs les plus populaire du Burkina Faso. Il a participé à toutes les grandes manifestations de son pays.
En France depuis 1998, il fonde le groupe Dafaraye et se produit en France sur diverses scènes. Après 2 ans de multiples concerts, il décide de prendre du recul afin de trouver son style personnel et composer.
Depuis 2011, Bass Mandelson prépare un nouvel album dont la sortie est prévue très prochainement. Il nous promet un son aux racines de Reggae Africain adapté aux tendance actuelle. Sa tourné pour son nouvel album s’annonce donc prometteuse. Une musique rythmée et énergique aux airs accrocheurs saura soulever les foules pour les prochaines années.
Quelque fait marquants et présence aux évènements
• 19e sommet France-Afrique
• Participation à la compilation du Fespaco 97
• Concert de clôture du Fespaco 97
• Podium tour cycliste 96 et 97
• Festival international de théâtre pour le développement 98
• Ouverture officielle au stade du 4 Aout pour la coupe d’Afrique des nations 98
• 19e sommet de l’O.U.A. 98 ou il reçoit le trophée pour la lutte contre le sida 98
• 1er Concert du Muséum d’histoire naturelle de Lyon en 2001 (France)
• Concert humanitaire au profit du Burkina-Faso à Bonnieux dans le Lubéron (France) en 2002.
• Ouverture officielle du Fespaco 2003 au stade du 4 Août
• Concert au CCO de Villeurbanne – Fête des Burkinabés de Lyon -2009 (France)
Vingt (20) artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP, voilà l’affiche de la toute première édition du « Reggae city festival », une rencontre qui se tient du 9 au 11 mai prochain dans la capitale burkinabé.
Le festival qui se déroulera pendant 3 jours, aura pour cadre, le Palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, à Ouagadougou.
A en croire Sam’s K Lejah, animateur de radio et chanteur, le promoteur de l’événement, l’idée est de faire de cette manifestation culturelle, un vecteur de cohésion, de paix, de travail et de promotion de la culture.
« Une programmation permettra à la musique reggae de concurrencer les autres musiques en vogue au Burkina Faso », souligne ce dernier.
Et d’ajouter : « C’est notre contribution pour le reggae puisse occuper une place de choix parce que nous savons dans ce pays qu’ils sont peu ceux qui n’aiment pas le reggae ».
Sont attendus à ce festival, des musiciens du reggae africain. Entre autres : Wango Roger, Bass Mandelson, Kajeem, Sana Bob, Hamed Faras, Queen Adjoba.
Ce festival 100% reggae gratuit qui coïncide avec le 34e anniversaire de la disparition de Bob Marley (fondateur du reggae), est pour Sam’s K Lejah, un moyen aussi pour rendre hommage à tous les aînés et pionniers du reggae et offrir par la même occasion, un espace d’expression à la jeune génération de la musique reggae.
Lieu de naissance : Port-Bouët - Abidjan - Côte d’Ivoire
Nationalité : Ivoirienne
Qualité : Auteur - Compositeur - Interprète
Langues chantées : Malinké, Baoulé, Mooré, Lingala, Anglais et Français
Genre musical : Reggae
Kanujon X ou FOFANA Idrissa à l’état civil, est né le 03 juin 1972 à Port-Bouët en Côte d’Ivoire. Très tôt, il se découvre une véritable passion pour l’art, précisément le dessin et la décoration. Ainsi, de 1992 à 1993 il intègre l’Ecole des Arts Appliqués de Bingerville (E.A.A.B) où il suit des cours d’arts plastiques.
Cependant il poursuivit son autre passion, la musique, en suivant les soirs des cours de solfège à l’Institut National des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) à Cocody.
Durant les vacances 1992, il est sollicité pour encadrer les enfants de la commune de Koumassi (Abidjan) au concours culturel télévisé “Wozo Vacances” où il décrochera avec “Les Petits Génies de Koumassi” le premier prix national.
Artiste polyvalent, Kanujon X crée en 1996 MASAD’ARTS DESIGN, un atelier d’arts graphiques, de décoration publicitaire et de sérigraphie.
“L’APPRENTISSAGE SE FAIT PAR IMITATION”
Kanujon X découvre son amour véritable pour la musique dans les années 1980 à travers ses
idoles telles que Bob Marley, U-Roy, I Jah Man et surtout Alpha BLONDY.
C’est en classe de 3ème en 1989 qu’il compose sa toute première chanson et qu’il décide alors de se lancer dans la musique. Depuis cette date, l’artiste prépare patiemment et sûrement son plus grand rêve : sortir un album afin de contribuer à l’éveil des consciences, à l’unité des peuples et pour la paix sur terre.
Kanujon X chante pour la toute première fois en live avec un orchestre de quartier en 1990, lors d’une fête organisée par les dames de la commune de Koumassi. L’apprentissage se faisant par imitation, il interprète ce jour-là “Banana”, un titre de l’album “The Prophets” d’Alpha BLONDY. Le public, agréablement surpris de la justesse de l’interprétation, l’acclame et l’encourage. Ses amis le surnomment d'ailleurs David Blondy.
Aussi en 1995, grâce à l’intervention d’une admiratrice, interprète-il en live avec un orchestre la chanson “Heal me” d’Alpha Blondy au maquis “LE RETRO” à Marcory, interprétation suivie de chaleureux encouragements vers une carrière prometteuse.
En 1996, Kanujon X continue ses essais, cette fois-ci avec l’orchestre de “L’OEIL DU JAZZ” devenu plus tard “Madison Palace”. Face à un public bien averti, il interprète diverses œuvres dont “War” de Bob Marley. Apprécié de tous, le chanteur en herbe prend plus d’assurance et se détermine à faire de sa passion une carrière.
KANUJON X ENTRE DANS LE MONDE DU SHOW BIZ
Les troubles sociopolitiques en Côte d’Ivoire vont l’exaspérer et le pousser à changer “d’aire”. C’est alors qu’en octobre 1998, Kanujon X choisit de s’installer au Burkina Faso.
Pour gagner sa vie, il exerce dans ce nouvel environnement le métier de designer-concepteurinfographiste.
Ce qui le rapproche du monde de la communication et du milieu du showbiz.
Chemin faisant, l’artiste réalise les affiches et pochettes de CD et K7 pour divers artistes notamment Adja’s Brandy, Adel Rouamba, MCZ, Dick Marcus, Yeleen, Sam’s K LeJah, Aly Verhutey, Basic Sool, Barbara Kanam, Alpha Blondy, Hamad Rabbin.
En Décembre 2002, il est membre du comité d’organisation des concerts d’ALPHA BLONDY à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, concerts plus tard interdits par les autorités, cela après six mois de promo.
En Mai 2003, il enregistre quatre titres de son futur album au Studio ABAZON à Ouagadougou dont « On est optimistes ». Ce dernier titre est joué dans les radios émettant en FM au Burkina Faso, notamment : Ouaga Fm, Pulsar Fm, Salankoloto, Savane Fm,
Horizon Fm et Nostalgie Ouaga. Les échos sont favorables et les mélomanes font leurs encouragements à l’artiste.
La même année, il contribue activement à l’organisation des concerts dénommés “LA NUIT DES DAMES” à Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou, concerts organisés par la NOUVELLE JAT MUSIC BURKINA, la maison de distribution de KONE Dodo (ex manager d’Alpha Blondy).
Les 3, 4 et 5 octobre 2003 il marque une fois de plus le milieu par sa participation à la “TOURNEE DE LA PAIX” de TIKEN JAH FAKOLY à Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou en tant que manager d’Hamad Rabbin, jeune artiste chanteur reggae burkinabè.
ACCRA DECOUVRE KANUJON X
Lors de son passage au Ghana en avril 2004, Kanujon X fait la rencontre de Big Gobert, un ivoirien évoluant dans le milieu du showbiz au Ghana.
Le Ware House Night Club est l’une des plus grandes et prestigieuses boîtes de nuit au Ghana. Tous les vendredis, des “Soirées francophones” y sont organisées où l’occasion est donnée à des artistes francophones de se faire connaître. Grâce à Big Gobert, le public ce jour-là fût surpris et très heureux de découvrir ce jeune artiste débutant à travers sa chanson « On est optimistes ». La prestation remarquable de Kanujon X lui vaut d’être invité le lendemain à se produire dans une autre boîte de nuit, “Le Kalahari Jazz Club” pour une autre soirée répondant au même thème.
La providence aidant, l’artiste a l’honneur, le samedi suivant, de rencontrer et d’échanger avec une icone de la musique noire américaine, la star planétaire Stevie Wonder, invité d’honneur du Ware House Night Club. Ces dix minutes d’entretien furent pour Kanujon X un moment d’émotion indescriiptible.
BREF SEJOUR A ABIDJAN
Après Accra, Kanujon X se rend à Abidjan où il est tout de suite reçu à l’émission “L’invité
de la semaine” à Radio Yopougon le vendredi 16 avril 2004. Pendant 30 minutes, il répond
aux questions pendant que les auditeurs découvrent son oeuvre.
KANUJON X AU PALAIS DE LA CULTURE DE BAMAKO
“AFRIKI MUSO” est une tournée musicale en hommage à la femme africaine organisée par Koné Dodo dans trois villes de l’Afrique de l’ouest : Ouagadougou, Niger et Bamako. Le 3 juillet 2004, la caravane s’arrête au Palais de la Culture de Bamako. Koné Dodo offre à l’artiste l’occasion de chanter en première partie de ces stars de la musique africaine, Coumba Gawlo, Barbara Kanam, Jean Yves Cebon, Adja Soumano, Naïny Diabaté et Mah Kouyaté, dans une salle pleine de 3000 places.
LE CLIP VIDEO QUI LE PROPULSE
De retour au Burkina Faso, Kanujon X produit et lance en Octobre 2005, le clip vidéo de la chanson “On est optimistes” sur les 3 chaines de télé au Burkina Faso (RTB, CANAL 3, SMTV). C’est ainsi que le public le découvre enfin en images à la télé. Ce clip sera diffusé plus tard sur la chaîne africaine AFRICABLE.
Par la suite, le 11 mai, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de la mort de Bob Marley, Kanujon X se produit pour la première fois en Play back devant le public ouagalais ; il interprète son titre phare “On est optimistes”. Avec Lennox Lindsay, Sam’s K LeJah, les Vitalo, Wedson Madess et d’autres artistes, il met en liesse le public de la Maison des Jeunes et de la Culture de Ouagadougou (MJCO).
Le 20 janvier 2006, Kanujon X est invité par Tiken Jah Fakoly à se produire en première partie à l’African Reggae Festival qui a eu lieu au stade Modibo Kéita de Bamako face à plus de vingt cinq mille spectateurs.
L’artiste est invité à se produire en première partie du concert d’Alpha Blondy, au « stade du 4 août » à Ouagadougou à l’occasion du Festival FET’ARTS du 25 au 27 mai 2006. LE GRAND RETOUR EN COTE D’IVOIRE
Après 9 années passées au Burkina Faso, Kanujon X décide de rentrer en Côte d’Ivoire pour retrouver les siens et aussi finaliser son album. Cet album est toute une histoire démarrée Ouagadougou au Studio Abazon, ensuite au Studio H CAMARA de Tiken Jah Fakoly de Bamako pour enfin s’achever deux ans plus tard au Studio JBZ Recording à Abidjan.
Dans le cadre de son travail (Kanujon X est infographiste), il fait la rencontre d’un client qui deviendra plus tard son ami et ensuite son producteur.
SA VISION DE LA VIE
« Aucun peuple ne peut se développer en copiant la culture d’un autre peuple »
Plus que jamais, Kanujon X se voit beaucoup plus qu’un artiste chanteur. Il se considère désormais un vecteur de transmission d’un message d’Amour. Pour lui, seul l’Amour sauvera ce monde en proie à la violence.
Panafricaniste avéré, la renaissance africaine passe par une réappropriation des valeurs culturelles ancestrales que les africains ont vite fait d’oublier durant les années d’aliénation coloniale.
Ainsi, conclut-il : notre situation actuelle n’est que le fruit de l’image que l’africain a de lui-même.
Donc, les africains ne pourront s’en sortir que lorsqu’ils auront :
• par devoir de mémoire, rétabli la lumière sur leur histoire ;
• repris conscience de leur pouvoir à se reformer sur le plan social et économique ;
• pris une position humaniste et engagée sur la voie des luttes pour l’égalité et la justice
à travers le monde ;
• exigé d’eux-mêmes et des autres un respect pour ce qu’ils sont aussi bien sur le plan
culturel que politique.
En conclusion, il s’inscrit dans une démarche révolutionnaire, mais celle-là « consciente » ; une révolution qui illustrera pour l’Afrique un nouveau départ menant à une grande union, les Etats Unis Ethniques d’Afrique ou les Royaumes Unis de Kama. Mais cette fois-ci, cette unité sera établie autour de valeurs universelles d’amour, de paix et de fraternité, dans le strict respect et acceptation de ses diverses cultures.
PSEUDONYME
Pendant plusieurs années l’artiste a porté le pseudonyme de « X-Ciël ». Cependant pour répondre au nouvel engagement dans la révolution culturelle et pour marquer son retour aux valeurs traditionnelles africaines, « X-Ciël » devient « Kanujon X ». Cela répond a une prise de conscience de son caractère d’origine africaine ; car, nous savons tous que le nom que porte un individu transporte tout un message, et que par conséquent peut influencer le comportement de celui-ci.
Aussi le choix de ce nom s’est fait après une longue et laborieuse recherche sur son patronyme FOFANA, qui dans la tradition africaine malinké répond à la fonction de serviteur de la vie ou mieux serviteur de l’amour.
Cela donne donc « Kanu » (mot malinké signifiant « Amour ») « Jon » (mot malinké signifiant « Serviteur, Esclave »).
Comme Malcom X, la lettre X représente sa marque de révolte et de révolution. Elle traduit également pour lui l’infini, l’humilité.
« Tout le monde peut se mettre au service de l’amour, car seul l’amour peut sauver ce monde. Paix, Amour et Fraternité à tous les êtres humains de bonne conscience. Une Révolution Consciente pour une Génération Consciente »
Sam’s K Lejah, animateur de radio, chanteur et initiateur de Reggae city festival
La première édition de la manifestation culturelle dénommée » Reggae city festival – le village du reggae » est prévue du 9 au 11 mai prochain, a-t-on appris auprès de l’animateur de radio et chanteur, Sam’s K Lejah, initiateur de la manifestation.
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Ouagadougou, Sam’s K Lejah a affirmé vouloir faire de la manifestation, ‘’un vecteur de cohésion, de paix, de travail et de promotion de la culture ».
Selon le promoteur, pour la 1re édition qui se déroulera durant trois jours au palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, à Ouagadougou, « une programmation permettra à la musique reggae de concurrencer les autres musiques en vogue au Burkina Faso ».
Il a indiqué que 20 artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP, etc. seront à l’affiche de ce ‘’Reggae city festival ».
Des musiciens du reggae africain sont invités au festival. Il s’agit de, entre autres, Wango Roger, Bass Mandelson, Kajeem, Sana Bob, Hamed Faras, Queen Adjoba.
Ce festival qui coïncide avec le 34e anniversaire de la disparition de Bob Marley (Fondateur du reggae), est pour Sam’s K Lejah, un moyen aussi pour rendre hommage à tous les ainés et pionniers du reggae.
La première édition de la manifestation culturelle dénommée ‘’Reggae city festival-le village du reggae » est prévue du 9 au 11 mai prochain, a-t-on appris auprès de l’animateur de radio et chanteur, Sam’s K Lejah, initiateur de la manifestation
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Ouagadougou, Sam’s K Lejah a affirmé vouloir faire de la manifestation, ‘’un vecteur de cohésion, de paix, de travail et de promotion de la culture ».
Selon le promoteur, pour la 1re édition qui se déroulera durant trois jours au palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, à Ouagadougou, « une programmation permettra à la musique reggae de concurrencer les autres musiques en vogue au Burkina Faso ».
Il a indiqué que 20 artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP, etc. seront à l’affiche de ce ‘’Reggae city festival ».
Des musiciens du reggae africain sont invitées au festival. Il s’agit de, entre autres, Wango Roger, Bass Mandelson, Kajeem, Sana Bob, Hamed Faras, Queen Adjoba.
Ce festival qui coïncide avec le 34e anniversaire de la disparition de Bob Marley (Fondateur du reggae), est pour Sam’s K Lejah, un moyen aussi pour rendre hommage à tous les ainés et pionniers du reggae.