mercredi 22 avril 2015

SANA Bob promet un reggae à part qui fait un clin d'oeil au blues sahélien.


SANA Salif alias SANA Bob est né dans un petit village de la Région du Centre Nord du Burkina Faso, pays des hommes intègres. Issu d'une famille de danseurs, SANA Bob fut bercé dans sa tendre enfance par la musique de sa mère adoptive ADO GORGO Léontine, une cantatrice très adulée. 

C’est avec elle que le virus de la musique a pris possession de lui sans pour autant se développer aussitôt. Qui pouvait s'imaginer que le petit paysan sans scolarisation, s’imposerait un jour comme l'une des figures emblématiques de la musique moderne burkinabé? Entre travaux champêtres et pâturage d’animaux, SANA Bob se forge une aptitude vocale et construit doucement sa passion pour la musique.

Nous sommes en 1977 quand SANA Salif partit très jeune à la recherche d'une vie meilleure en Côte d'Ivoire. Après plusieurs petits boulots par ci et par là, le virus de la musique qui sommeillait en lui se réveille et se développe à  travers sa volonté d’apprendre en passant par d'excellentes formations en musique, danse, comédie, percussion et chant. En tant que musicien auteur compositeur, Il enregistre deux albums en Côte d’Ivoire dont le tout premier sorti en 1997.

En 2001, suite aux troubles socio politiques de la Côte d’Ivoire, SANA Bob rentre au bercail où, patiemment, il conquit les populations du Burkina Faso grâce à une musique originale et à son sens inné de la scène. Une musique reggae moulée dans les sonorités du wed bidé, un rythme musical de sa région. Un reggae où s’entremêlent des instruments traditionnels africains tel que le rudga (violon traditionnel), la kora, le bendré (tambour de calebasse), le lunga (tambour d’aisselle et le wamdé (calebasse renversée). SANA Bob fait un reggae à part avec un clin d’œil au blues sahélien. C’est ce reggae à part qui a fasciné l’un des doyens du reggae jamaïcain Max Romeo lors de la 3 ème édition du festival African N'Reggae Live en 2011 au Burkina Faso. Sans oublier KONE Dodo (Alpha Blondy Productions), tombé sous le charme du reggae de SANA Bob, qui l’invite à se produire au Abidjan World Music Festival en mai 2012. Avant, en 2007, il était en tournée en France avec un grand concert au New Morning.

Artiste très vivant sur la scène, il est rare de le voir en spectacle sans son mégaphone. Le mégaphone de SANA Bob, tout un symbole: "Je suis porte parole des sans voix, le crieur public, quoi de plus normal de me servir d’un mégaphone pour porter la voix de mon peuple à qui de droit, quand je fais retentir la sirène à l’instar d’une ambulance c’est pour interpeller les uns et les autres qu’il y a urgence sur une question donnée et qu’il faut en discuter pour trouver une solution".

Résolument engage pour le développement social des populations, il mène un combat en tant que victime de la non scolarisation avec le concept Actions Scolarité qui a pour objectif :
-La sensibilisation des populations sur la nécessité de scolariser les enfants
-Le don de kits scolaire
-Le paiement des frais de scolarité d'élèves en milieu rural.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire