lundi 11 mai 2015

HÉLÈNE LEE AU REGGAE CITY FESTIVAL : « J’AI BEAUCOUP SOUFFERT DE LA MORT DE SANKARA »

Samsk Lejah et la marraine du Reggae City Festival, Hélène Lee 
La marraine du Reggae city festival, Hélène Lee est arrivée à Ouagadougou ce mercredi 6 mai 2015. La journaliste française, spécialiste de la musique jamaïcaine et ouest-africaine, auteur de plusieurs ouvrages sur la culture jamaïcaine et le développement du reggae et réalisatrice du film « le premier rata», aura pour tâche d’animer des conférences –débats prévus pendant le festival.

Après son dernier passage au Burkina sous l’ère Sankara, Hélène Lee dès son arrivée dit toute sa satisfaction d’être revenue et ce, après l’insurrection qui a réhabilité le nom de Thomas Sankara. « J’ai beaucoup souffert de la mort de Sankara », confie-t-elle.

« Je suis encore plus touchée de savoir que le mouvement rasta y a joué un rôle parce que ça été   tout mon espoir, je me suis battue pour la musique reggae… C’est le rôle que j’attends du reggae depuis toujours. C’est la musique par laquelle les gens peuvent disent ce qu’ils veulent », ajoute-elle.

Pour avoir travaillé 40 ans sur le mouvement rasta, Hélène Lee a la lourde tâche de partager ses nombreuses connaissances sur ce mouvement avec les festivaliers.

Pour le promoteur, Sams’k Lejah, c’est le but du festival, allier le côté festif au côté intellectuel car dit-il « beaucoup de gens font la musique reggae et ne connaissent pas son histoire ».

Il invite de ce fait les femmes à participer massivement pour « réveiller le côté héroïne qui dort en elles », car aborde –t-il dans le même sens que la marraine, « la première communauté rasta était des femmes. On a vu le rôle des femmes ici lors des marches ».

Contrairement aux clichés qu’on les uns et les autres des rasta, souvent traités de drogués Hélène Lee dit que « le mouvement rasta n’a rien à voir avec le fait de fumer de la marijuana ».

Pour elle, le reggae prône l’égalité entre l’homme et la femme, le reggae n’est ni une religion, ni une secte, ni raciste. C’est une philosophie rasta. C’est la musique qui peut porter les paroles de la rue, les paroles du peuple.

Son film « Le premier rasta » sera projeté au festival qui se tient du 9 au 11 mai.

Reveline SOME

Burkina24

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