Cette année encore, le Reggae City festival aura lieu à Ouagadougou. Cette fois, ce sont quatre jours qui seront mis à profit pour distiller les vibrations positives. Conférences, projections débats, galeries marchandes, et bien sûr des concerts sont prévus avec des artistes burkinabè et d’ailleurs. C’est au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, dans la soirée ce 9 mars 2017 que les organisateurs ont annoncé les couleurs.
C’est l’une des innovations de cette 3e édition du Reggae City Festival. Au lieu de 72h comme les deux précédentes, celle de 2017 va s’étaler sur 4 jours, les 23, 24,25 et 26 mars 2017 à Ouagadougou.
Selon l’initiateur du festival, Sama Karim dit Sam’s K LeJah, cette édition comme celles qui sont passées, posera des jalons pour fédérer la jeunesse, faire de Ouagadougou une vitrine du reggae. Il s’agira également de contribuer aux cotés des décideurs et des populations à travailler pour mieux vivre ensemble dans la tolérance, la paix, et stabilité.
« La jeunesse d’une nation a le droit au rêve, et nous devons tous y contribuer…aidez la jeunesse à rêver, à se réaliser, à s’épanouir », a confié Sam’s K LeJah pour qui quand une jeunesse ne rêve pas, elle peut devenir dangereuse.
La drogue, l’alcoolisme, les accidents de la route, les sachets plastiques, « tout ce qui peut nuire à la vie paisible des rastas », seront abordés au cours de ces 4 jours à travers les conférences, les concerts. Le Reggae City Festival, c’était plus de 15 000 festivaliers en 2016, et les organisateurs espèrent cette année, aller au-delà de ce chiffre.
Pour ce faire, des artistes comme Sana bob, Jah Verity, Kajeem, Freeman Tapily, Natremi, Nana Sabari, Jean Zoe, Nourat, Zmo, Sountong-Nooma seront sur scène, aux côtés d’autres artistes. La fille de Lucky Dube, célèbre reggae maker sud-africain disparu, sera également à Ouagadougou à l’occasion du festival. Nkulee Dube qui chante également viendra pour des témoignages sur la vie de son père.
C’est le maire de la ville de Ouagadougou Armand Pierre Beouindé qui sera le parrain, alors que le ministre de la Culture, des arts et du tourisme Tahirou Barry en sera le patron.
« On est tous politiciens. Il faut qu’on arrête les stigmatisations, et travailler à briser les barrières afin de fédérer tout le monde. Ce n’est pas parce qu’il est maire qu’il n’aime pas le reggae. Je ne peux empêcher les gens de voir politique quand ils veulent voir les choses ainsi. Il n’y a pas moyen de récupérer le festival », a rassuré l’initiateur quand on lui demande si le festival ne se politise pas avec des parrains qui ont tous des chapelles politiques.
Avec un budget de 40 millions, les organisateurs qui disent ne l’avoir pas encore bouclé promettent quand même respecter le rendez-vous pour le grand bonheur des amoureux du reggae qui auront droit à des spectacles gratuits au One Love Café et à la maison de la culture Jean-Pierre Guingané.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
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