mercredi 29 avril 2015

Ismaël Isaac: Invité d'Honneur du REGGAE CITY FESTIVAL.

Ismaël Isaac 
Reggae City Festival a choisi comme invité d'honneur Ismaël Isaac, de son vrai nom Kaba Diakité Issiaka qui est un chanteur de Côte d'Ivoire, né en 1966 à Abidjan. Cet artiste reggae à la voix mélodieuse se distingue par un sens de l'harmonie vocale et une thématique « afro-optimiste.
Il vient au Reggae City Festival pour donner son soutien indéfectible au Positive Vibes (Initiateur de l’événement).  

Sachons que  ses parents viennent de Ponodougou, sous-préfecture de Boundiali. Ils parlent le mandingo, l'une des langues du royaume mandingue, et s'expriment dans d'autres dialectes: malinké, bambara, dioula... Aussi, lorsqu'ils se déplacèrent pour finalement arriver au quartier de Treichville à Abidjan avec sa population de déracinés échoués dans le bric à brac urbain, (le Treichville de Jean Rouch, "Treichtown" pour les amateurs de reggae), les parents d'Ismaël s'y sentent chez eux. Mais à Treichville, les campagnes de vaccination ne sont pas encore de mode et à l'âge de deux ans, leur fils aîné Issiaka est terrassé par la polio.

C'est la fin des années 1970. Issiaka écoute le funk et rêve de smurfer comme les kids américains qu'il voit à la télé. En 1981, Bob Marley meurt et les aînés se mettent à écouter beaucoup de reggae.
Un soir à l'émission télévisée "première Chance" de Roger Fulgence Kassy, la Côte d'Ivoire découvre Alpha Blondy. Lui aussi chante en dioula autre dialecte mandingue. Pour Issiaka, la voie est tracée. Il se choisit un nom d'artiste, Ismaël Isaac, et fait le siège de la télévision ivoirienne. Il se faufile sur le plateau de "Première Chance", mais personne ne veut l'écouter. Un jour, alors que les musiciens sont partis déjeuner. Georges Kouakou voit Ismaël tapi dans un coin. "Moi aussi je veux chanter !". 

Georges, clavier et arrangeur de l'orchestre de la Radio Télévision Ivoirienne, est tout de suite conquis. Il amène son protégé voir Roger Fulgence Kassy qui décide sur le champ de le programmer à "Première Chance".

Ismaël se consacre à sa carrière. Il travaille le chant avec les frères Keita, Hassan et Ousseine deux jumeaux du quartier, il a trouvé un producteur. Koné Dodo, avec qui il enregistre deux cassettes, "Liberté" et "Tchilaba" en (86), "Yatiman" en (89) avec Aboubacar Sidiki Doumbia. 


Peu après, Ousseine Keita meurt d'une tuberculose mal soignée, et Ismaël veut tout arrêter. Il enregistrera par la suite "Rahman"(90), son premier CD, produit par Ibrahima Sylla avec Moctar Wurie et Boncana Maïga. Le succès de "Rahman" le fera connaitre jusqu'en France où Philippe Constantin le signe pour Island Records, "Taxi Jump" sort en 1993, avec Godwin Logie à la console et une pléiade de grands noms. Après le décès de son producteur, Ismaël Isaac quitte Polygram.

Pour "Treich Feeling " en (97), Ismaël Isaac signe chez Dominique Misslin et confie la plupart des arrangements à Georges Kouakou, que l'on fait venir de New York pour l'occasion, d'autres à Moctar Wurie, tous deux complices de longue date, ainsi qu'a Cheick Tidiane Seck, représentant de la modernité mandingue. 

La majorité des musiciens est constituée par les "Vieux" d'Abidjan : Camus, Mao, Sam, Ibis, Christian Polloni et Amy Bamba (qui ont joué avec Alpha Blondy), Étienne M'Bappé et les cuivres (musiciens de Salif Keita). Le style se rapproche du dépouillement de "Rahman", mais avec une coloration plus avenante.

Puis en l'an 2000, Ismaël Isaac sort "Black System" chez Syllart produit par Ibrahima Sylla . De sa voix candide, Ismaël énonce les enseignements que la vie lui apportés. Le tout dans des teintes de noblesse et d'humilité qui ont toujours été les siennes, avec sa foi profonde dans les valeurs d'humanité : les paroles d'un homme debout que rien ne peut abattre

Discographie

Tchilaba (1986)
Yatiman (1989)
Rahman (1990) syllart
Taxi jump (1993)
Treich Feeling (1997)
Black System (2000) syllart
Je reste (2014)
Cet artiste mélodieux et talentueux est l’invité de Reggae City Festival. Donc, notez bien dans vos agendas les dates suivantes : 

Samedi 09 mai 20 H : Palais de la Culture Jean Pierre Guingané
Dimanche 10 mai 20 H : Palais de la Culture Jean Pierre Guingané
Lundi 11 mai 20 H : Palais de la Culture Jean Pierre Guingané

Trois dates très importantes à ne pas rater sous aucun prétexte. 

Pendant ces trois jours, ce sont : Vingt (20) artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP, 

Une affiche très belle qui donne de la valeur à la toute première édition du « Reggae City Festival », 

Artistes invités : 

HAMED FARAS - BASS MANDELSON - QUEEN ADJOBA – SANA BOB – WANGO ROGER – MYSTIC AFRICA - KAJEEM - REGGAE LIGHT - OSCIBI – ONASIS - VITALO - MARTIN - PETIT DOCTEUR – FREEMAN - KABEY KONATÉ - ABLASS SOLO - OCEANN - KANUJON X - SAMSK LEJAH 

Entrée gratuite. Réservation des tables VIP au +226 78 01 28 27

Saidicus Leberger

mercredi 22 avril 2015

Vitalo "Les Prophètes du Ghetto" seront au Reggae City Festival

VITALO
VITALO ( y'a Vitamine dans l'Eau)

Le groupe a été inspiré en prison Durant leur séjour à la MACA( Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan). Dally Joseph (Tchouk Kuti) et Yoada Ismaël (l'ancien) font partir de la scène musicale burkinabé depuis le deébut des années 2000. 

La sortie de leur prémier opus "Kelguignan" dont le titre-phare fait encore danser les mélomanes 
loue la femme, porteuse de vie et d'espoir.

Le 2eme album " Prisonnier-Innocent" relate toujours dans leur sylte de reggae "Mandingo" la vie que l'on peut subir derrière les barreaux sans pour autant être coupable de quoique ce soit.
2013 marque la sortie du 3ème album du GROUPE "VITALO" qu'il ont décidé d'appeler " La Prophetie". Espoirs et les révendications sociales du peuple burkinabé.
Voici le clip" DJAMILA"


Venus d’horizons diverses, la vie de deux jeunes garçons tourne au drame. Ils se retrouvent en prison où leur destin se croise. Pour survivre à l’enfer du milieu carcéral, ils développent un art de vivre qui les font remarquer dans le monde carcéral. Libérés et hors des geôles, ils se retrouvent pour poursuivre leur philosophie en choisissant la voie de la musique Reggae qu’ils trouvent adaptée à leur combat. Ils prennent VITALO comme nom du groupe. 

"Les Prophètes du Ghetto" est une vidéo inédite et l’histoire bien rythmée des chants à la fois mélodieux et philosophiques, de Ismo et Abbas du groupe VITALO qui témoignent avec émotion et à cœur ouvert leur passé de geôliers qui les a mûri. 


Devenus de vais exemples de réinsertion après la prison, l’histoire de ces deux ex-geôliers continuent d’impacter positivement sur la vie de nombreux jeunes désœuvrés pleins de talents. Pire, ils sont devenus comme des prophètes vénus prêché la bonne nouvelle tout en poursuivant le combat idéal d’une société en perdition et corrompu.

SANA Bob promet un reggae à part qui fait un clin d'oeil au blues sahélien.


SANA Salif alias SANA Bob est né dans un petit village de la Région du Centre Nord du Burkina Faso, pays des hommes intègres. Issu d'une famille de danseurs, SANA Bob fut bercé dans sa tendre enfance par la musique de sa mère adoptive ADO GORGO Léontine, une cantatrice très adulée. 

C’est avec elle que le virus de la musique a pris possession de lui sans pour autant se développer aussitôt. Qui pouvait s'imaginer que le petit paysan sans scolarisation, s’imposerait un jour comme l'une des figures emblématiques de la musique moderne burkinabé? Entre travaux champêtres et pâturage d’animaux, SANA Bob se forge une aptitude vocale et construit doucement sa passion pour la musique.

Nous sommes en 1977 quand SANA Salif partit très jeune à la recherche d'une vie meilleure en Côte d'Ivoire. Après plusieurs petits boulots par ci et par là, le virus de la musique qui sommeillait en lui se réveille et se développe à  travers sa volonté d’apprendre en passant par d'excellentes formations en musique, danse, comédie, percussion et chant. En tant que musicien auteur compositeur, Il enregistre deux albums en Côte d’Ivoire dont le tout premier sorti en 1997.

En 2001, suite aux troubles socio politiques de la Côte d’Ivoire, SANA Bob rentre au bercail où, patiemment, il conquit les populations du Burkina Faso grâce à une musique originale et à son sens inné de la scène. Une musique reggae moulée dans les sonorités du wed bidé, un rythme musical de sa région. Un reggae où s’entremêlent des instruments traditionnels africains tel que le rudga (violon traditionnel), la kora, le bendré (tambour de calebasse), le lunga (tambour d’aisselle et le wamdé (calebasse renversée). SANA Bob fait un reggae à part avec un clin d’œil au blues sahélien. C’est ce reggae à part qui a fasciné l’un des doyens du reggae jamaïcain Max Romeo lors de la 3 ème édition du festival African N'Reggae Live en 2011 au Burkina Faso. Sans oublier KONE Dodo (Alpha Blondy Productions), tombé sous le charme du reggae de SANA Bob, qui l’invite à se produire au Abidjan World Music Festival en mai 2012. Avant, en 2007, il était en tournée en France avec un grand concert au New Morning.

Artiste très vivant sur la scène, il est rare de le voir en spectacle sans son mégaphone. Le mégaphone de SANA Bob, tout un symbole: "Je suis porte parole des sans voix, le crieur public, quoi de plus normal de me servir d’un mégaphone pour porter la voix de mon peuple à qui de droit, quand je fais retentir la sirène à l’instar d’une ambulance c’est pour interpeller les uns et les autres qu’il y a urgence sur une question donnée et qu’il faut en discuter pour trouver une solution".

Résolument engage pour le développement social des populations, il mène un combat en tant que victime de la non scolarisation avec le concept Actions Scolarité qui a pour objectif :
-La sensibilisation des populations sur la nécessité de scolariser les enfants
-Le don de kits scolaire
-Le paiement des frais de scolarité d'élèves en milieu rural.

Bass Mandelson décide de donner de la joie au Reggae City Festival

Bass Madelson
Bassabaty Sanogo voit le jour à Bobo Dioulasso, capitale culturelle du Burkina Faso. Issue de culture Bobo et Bobo-Dioula, les chants a capella, la musique Yagba et Cumbé accompagnent ses premiers pas.

Bassabaty grandit dans le vieux quartier animé de Farakan ou réside tous les grands orchestres, Écho de l’Africa, Volta Jazz et son leader Tidiane Coulibaly et Empereur Bissongo. Pour imiter ses idoles du moment, il monte son premier groupe avec des amis. Avec les moyens du bord (boites de conserves, cartons et bâtons). Ils sont appréciés dans le quartier et Bassabaty gagne ses premiers Francs CFA en se faisant remarquer par sa voix singulière.

Quelques années passent et c’est à Abidjan en Côte d’Ivoire qu’il se lance dans la musique. Son groupe « Bab Farast » voit le jour dans le quartier de Treichville dans les années 80. Bassabaty Sanogo devient Bass Mandelson, le fils spirituel de Mandela.

Il fait ses débuts sur scène dans les tournées musicales sponsorisées par les célèbres Cigarettes Fine et Golden dans les grandes villes de Côte d’Ivoire et partage la route avec d’autres artistes devenus depuis des célébrités comme Ismaël Issac, Solo Jah Gunt, Jim Kamson. Il participe au grand festival de reggae organisé par les Cigarettes Fine et c’est lors de cet événement qu’il fait la connaissance du bassiste Charles Yapo, déjà reconnu pour sa contribution unique au rythme Reggae d’Abidjan.

Bass Mandelson décide de continuer sa route au Burkina Faso pour tenter sa chance dans son pays natal. Devenu auteur, compositeur, interprète, il lance Démocratisez son premier album produit à Ouagadougou en 1995. Il est alors nommé grande révélation de la TV Burkinabé lors de son passage à l’émission annuelle du 31 Décembre 1995. Baptisé le Rasta National, il devient l’artiste élu du peuple symbolisant la démocratie pour tous. Il reste, aujourd’hui encore, l’un des chanteurs les plus populaire du Burkina Faso. Il a participé à toutes les grandes manifestations de son pays.

En France depuis 1998, il fonde le groupe Dafaraye et se produit en France sur diverses scènes. Après 2 ans de multiples concerts, il décide de prendre du recul afin de trouver son style personnel et composer.

Depuis 2011, Bass Mandelson prépare un nouvel album dont la sortie est prévue très prochainement. Il nous promet un son aux racines de Reggae Africain adapté aux tendance actuelle. Sa tourné pour son nouvel album s’annonce  donc prometteuse. Une musique rythmée et énergique aux airs accrocheurs saura soulever les foules pour les prochaines années.

Quelque fait marquants et présence aux évènements

• 19e sommet France-Afrique
• Participation à la compilation du Fespaco 97
• Concert de clôture du Fespaco 97
• Podium tour cycliste 96 et 97
• Festival international de théâtre pour le développement 98
• Ouverture officielle au stade du 4 Aout pour la coupe d’Afrique des nations 98
• 19e sommet de l’O.U.A. 98 ou il reçoit le trophée pour la lutte contre le sida 98
• 1er Concert du Muséum d’histoire naturelle de Lyon en 2001 (France)
• Concert humanitaire au profit du Burkina-Faso à Bonnieux dans le Lubéron (France) en 2002.
• Ouverture officielle du Fespaco 2003 au stade du 4 Août
• Concert au CCO de Villeurbanne – Fête des Burkinabés de Lyon -2009 (France)

Reggae City Festival : Ouagadougou rend hommage à Bob Marley

Samsk Lejah
Vingt (20) artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP, voilà l’affiche  de la toute première édition du « Reggae city festival », une rencontre qui se tient du 9 au 11 mai prochain dans la capitale burkinabé.

Le festival  qui se déroulera pendant 3 jours, aura pour cadre, le Palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, à Ouagadougou.

A en croire Sam’s K Lejah, animateur de radio et chanteur, le promoteur de l’événement, l’idée est de faire de cette manifestation culturelle, un vecteur de cohésion, de paix, de travail et de promotion de la culture.

« Une programmation permettra à la musique reggae de concurrencer les autres musiques en vogue au Burkina Faso », souligne ce dernier.

Et d’ajouter : « C’est notre contribution pour le reggae puisse occuper une place de choix parce que nous savons dans ce pays qu’ils sont peu ceux qui n’aiment pas le reggae ».

Sont attendus à ce festival, des musiciens du reggae africain. Entre autres : Wango Roger, Bass Mandelson, Kajeem, Sana Bob, Hamed Faras, Queen Adjoba.

Ce festival 100% reggae gratuit qui coïncide avec le 34e anniversaire de la disparition de Bob Marley (fondateur du reggae), est pour Sam’s K Lejah, un moyen aussi pour rendre hommage à tous les aînés et pionniers du reggae et offrir par la même occasion, un espace d’expression à la jeune génération de la musique reggae.

L’ARTISTE Kanujon X au Reggae City Festival

KANUJON X
Pseudonyme :  Kanujon X
Lieu de naissance : Port-Bouët - Abidjan - Côte d’Ivoire
Nationalité : Ivoirienne
Qualité : Auteur - Compositeur - Interprète
Langues chantées : Malinké, Baoulé, Mooré, Lingala, Anglais et Français
Genre musical : Reggae

Kanujon X ou FOFANA Idrissa à l’état civil, est né le 03 juin 1972 à Port-Bouët en Côte d’Ivoire. Très tôt, il se découvre une véritable passion pour l’art, précisément le dessin et la décoration. Ainsi, de 1992 à 1993 il intègre l’Ecole des Arts Appliqués de Bingerville (E.A.A.B) où il suit des cours d’arts plastiques. 

Cependant il poursuivit son autre passion, la musique, en suivant les soirs des cours de solfège à l’Institut National des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) à Cocody.

Durant les vacances 1992, il est sollicité pour encadrer les enfants de la commune de Koumassi (Abidjan) au concours culturel télévisé “Wozo Vacances” où il décrochera avec “Les Petits Génies de Koumassi” le premier prix national.

Artiste polyvalent, Kanujon X crée en 1996 MASAD’ARTS DESIGN, un atelier d’arts graphiques, de décoration publicitaire et de sérigraphie.

“L’APPRENTISSAGE SE FAIT PAR IMITATION”

Kanujon X découvre son amour véritable pour la musique dans les années 1980 à travers ses
idoles telles que Bob Marley, U-Roy, I Jah Man et surtout Alpha BLONDY.

C’est en classe de 3ème en 1989 qu’il compose sa toute première chanson et qu’il décide alors de se lancer dans la musique. Depuis cette date, l’artiste prépare patiemment et sûrement son plus grand rêve : sortir un album afin de contribuer à l’éveil des consciences, à l’unité des peuples et pour la paix sur terre.

Kanujon X chante pour la toute première fois en live avec un orchestre de quartier en 1990, lors d’une fête organisée par les dames de la commune de Koumassi. L’apprentissage se faisant par imitation, il interprète ce jour-là “Banana”, un titre de l’album “The Prophets” d’Alpha BLONDY. Le public, agréablement surpris de la justesse de l’interprétation, l’acclame et l’encourage. Ses amis le surnomment d'ailleurs David Blondy.

Aussi en 1995, grâce à l’intervention d’une admiratrice, interprète-il en live avec un orchestre la chanson “Heal me” d’Alpha Blondy au maquis “LE RETRO” à Marcory, interprétation suivie de chaleureux encouragements vers une carrière prometteuse.

En 1996, Kanujon X continue ses essais, cette fois-ci avec l’orchestre de “L’OEIL DU JAZZ” devenu plus tard “Madison Palace”. Face à un public bien averti, il interprète diverses œuvres dont “War” de Bob Marley. Apprécié de tous, le chanteur en herbe prend plus d’assurance et se détermine à faire de sa passion une carrière.

KANUJON X ENTRE DANS LE MONDE DU SHOW BIZ

Les troubles sociopolitiques en Côte d’Ivoire vont l’exaspérer et le pousser à changer “d’aire”. C’est alors qu’en octobre 1998, Kanujon X choisit de s’installer au Burkina Faso.

Pour gagner sa vie, il exerce dans ce nouvel environnement le métier de designer-concepteurinfographiste.

Ce qui le rapproche du monde de la communication et du milieu du showbiz.

Chemin faisant, l’artiste réalise les affiches et pochettes de CD et K7 pour divers artistes notamment Adja’s Brandy, Adel Rouamba, MCZ, Dick Marcus, Yeleen, Sam’s K LeJah, Aly Verhutey, Basic Sool, Barbara Kanam, Alpha Blondy, Hamad Rabbin.

En Décembre 2002, il est membre du comité d’organisation des concerts d’ALPHA BLONDY à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, concerts plus tard interdits par les autorités, cela après six mois de promo.

En Mai 2003, il enregistre quatre titres de son futur album au Studio ABAZON à Ouagadougou dont « On est optimistes ». Ce dernier titre est joué dans les radios émettant en FM au Burkina Faso, notamment : Ouaga Fm, Pulsar Fm, Salankoloto, Savane Fm,

Horizon Fm et Nostalgie Ouaga. Les échos sont favorables et les mélomanes font leurs encouragements à l’artiste.

La même année, il contribue activement à l’organisation des concerts dénommés “LA NUIT DES DAMES” à Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou, concerts organisés par la NOUVELLE JAT MUSIC BURKINA, la maison de distribution de KONE Dodo (ex manager d’Alpha Blondy).

Les 3, 4 et 5 octobre 2003 il marque une fois de plus le milieu par sa participation à la “TOURNEE DE LA PAIX” de TIKEN JAH FAKOLY à Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou en tant que manager d’Hamad Rabbin, jeune artiste chanteur reggae burkinabè.

ACCRA DECOUVRE KANUJON X

Lors de son passage au Ghana en avril 2004, Kanujon X fait la rencontre de Big Gobert, un ivoirien évoluant dans le milieu du showbiz au Ghana.

Le Ware House Night Club est l’une des plus grandes et prestigieuses boîtes de nuit au Ghana. Tous les vendredis, des “Soirées francophones” y sont organisées où l’occasion est donnée à des artistes francophones de se faire connaître. Grâce à Big Gobert, le public ce jour-là fût surpris et très heureux de découvrir ce jeune artiste débutant à travers sa chanson « On est optimistes ». La prestation remarquable de Kanujon X lui vaut d’être invité le lendemain à se produire dans une autre boîte de nuit, “Le Kalahari Jazz Club” pour une autre soirée répondant au même thème.

La providence aidant, l’artiste a l’honneur, le samedi suivant, de rencontrer et d’échanger avec une icone de la musique noire américaine, la star planétaire Stevie Wonder, invité d’honneur du Ware House Night Club. Ces dix minutes d’entretien furent pour Kanujon X un moment d’émotion indescriiptible.

BREF SEJOUR A ABIDJAN

Après Accra, Kanujon X se rend à Abidjan où il est tout de suite reçu à l’émission “L’invité
de la semaine” à Radio Yopougon le vendredi 16 avril 2004. Pendant 30 minutes, il répond
aux questions pendant que les auditeurs découvrent son oeuvre.


KANUJON X AU PALAIS DE LA CULTURE DE BAMAKO

“AFRIKI MUSO” est une tournée musicale en hommage à la femme africaine organisée par Koné Dodo dans trois villes de l’Afrique de l’ouest : Ouagadougou, Niger et Bamako. Le 3 juillet 2004, la caravane s’arrête au Palais de la Culture de Bamako. Koné Dodo offre à l’artiste l’occasion de chanter en première partie de ces stars de la musique africaine, Coumba Gawlo, Barbara Kanam, Jean Yves Cebon, Adja Soumano, Naïny Diabaté et Mah Kouyaté, dans une salle pleine de 3000 places.

LE CLIP VIDEO QUI LE PROPULSE
De retour au Burkina Faso, Kanujon X produit et lance en Octobre 2005, le clip vidéo de la chanson “On est optimistes” sur les 3 chaines de télé au Burkina Faso (RTB, CANAL 3, SMTV). C’est ainsi que le public le découvre enfin en images à la télé. Ce clip sera diffusé plus tard sur la chaîne africaine AFRICABLE.


Par la suite, le 11 mai, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de la mort de Bob Marley, Kanujon X se produit pour la première fois en Play back devant le public ouagalais ; il interprète son titre phare “On est optimistes”. Avec Lennox Lindsay, Sam’s K LeJah, les Vitalo, Wedson Madess et d’autres artistes, il met en liesse le public de la Maison des Jeunes et de la Culture de Ouagadougou (MJCO).

Le 20 janvier 2006, Kanujon X est invité par Tiken Jah Fakoly à se produire en première partie à l’African Reggae Festival qui a eu lieu au stade Modibo Kéita de Bamako face à plus de vingt cinq mille spectateurs.

L’artiste est invité à se produire en première partie du concert d’Alpha Blondy, au « stade du 4 août » à Ouagadougou à l’occasion du Festival FET’ARTS du 25 au 27 mai 2006. LE GRAND RETOUR EN COTE D’IVOIRE


Après 9 années passées au Burkina Faso, Kanujon X décide de rentrer en Côte d’Ivoire pour retrouver les siens et aussi finaliser son album. Cet album est toute une histoire démarrée Ouagadougou au Studio Abazon, ensuite au Studio H CAMARA de Tiken Jah Fakoly de Bamako pour enfin s’achever deux ans plus tard au Studio JBZ Recording à Abidjan. 

Dans le cadre de son travail (Kanujon X est infographiste), il fait la rencontre d’un client qui deviendra plus tard son ami et ensuite son producteur.

SA VISION DE LA VIE

« Aucun peuple ne peut se développer en copiant la culture d’un autre peuple »

Plus que jamais, Kanujon X se voit beaucoup plus qu’un artiste chanteur. Il se considère désormais un vecteur de transmission d’un message d’Amour. Pour lui, seul l’Amour sauvera ce monde en proie à la violence.

Panafricaniste avéré, la renaissance africaine passe par une réappropriation des valeurs culturelles ancestrales que les africains ont vite fait d’oublier durant les années d’aliénation coloniale. 

Ainsi, conclut-il : notre situation actuelle n’est que le fruit de l’image que l’africain a de lui-même. 

Donc, les africains ne pourront s’en sortir que lorsqu’ils auront :

• par devoir de mémoire, rétabli la lumière sur leur histoire ;
• repris conscience de leur pouvoir à se reformer sur le plan social et économique ;
• pris une position humaniste et engagée sur la voie des luttes pour l’égalité et la justice
à travers le monde ;
• exigé d’eux-mêmes et des autres un respect pour ce qu’ils sont aussi bien sur le plan
culturel que politique.


En conclusion, il s’inscrit dans une démarche révolutionnaire, mais celle-là « consciente » ; une révolution qui illustrera pour l’Afrique un nouveau départ menant à une grande union, les Etats Unis Ethniques d’Afrique ou les Royaumes Unis de Kama. Mais cette fois-ci, cette unité sera établie autour de valeurs universelles d’amour, de paix et de fraternité, dans le strict respect et acceptation de ses diverses cultures.

PSEUDONYME

Pendant plusieurs années l’artiste a porté le pseudonyme de « X-Ciël ». Cependant pour répondre au nouvel engagement dans la révolution culturelle et pour marquer son retour aux valeurs traditionnelles africaines, « X-Ciël » devient « Kanujon X ». Cela répond a une prise de conscience de son caractère d’origine africaine ; car, nous savons tous que le nom que porte un individu transporte tout un message, et que par conséquent peut influencer le comportement de celui-ci.

Aussi le choix de ce nom s’est fait après une longue et laborieuse recherche sur son patronyme FOFANA, qui dans la tradition africaine malinké répond à la fonction de serviteur de la vie ou mieux serviteur de l’amour. 

Cela donne donc « Kanu » (mot malinké signifiant « Amour ») « Jon » (mot malinké signifiant « Serviteur, Esclave »). 

Comme Malcom X, la lettre X représente sa marque de révolte et de révolution. Elle traduit également pour lui l’infini, l’humilité.

« Tout le monde peut se mettre au service de l’amour, car seul l’amour peut sauver ce monde. Paix, Amour et Fraternité à tous les êtres humains de bonne conscience. Une Révolution Consciente pour une Génération Consciente »


mardi 21 avril 2015

Burkina Faso : Ouverture de la première édition de « Reggae city festival »

Sam’s K Lejah, animateur de radio, chanteur et initiateur de Reggae city festival 
La première édition de la manifestation culturelle dénommée  » Reggae city festival – le village du reggae  » est prévue du 9 au 11 mai prochain, a-t-on appris auprès de l’animateur de radio et chanteur, Sam’s K Lejah, initiateur de la manifestation.

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Ouagadougou, Sam’s K Lejah a affirmé vouloir faire de la manifestation, ‘’un vecteur de cohésion, de paix, de travail et de promotion de la culture ».

Selon le promoteur, pour la 1re édition qui se déroulera durant trois jours au palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, à Ouagadougou, « une programmation permettra à la musique reggae de concurrencer les autres musiques en vogue au Burkina Faso ».

Il a indiqué que 20 artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP, etc. seront à l’affiche de ce ‘’Reggae city festival ».

Des musiciens du reggae africain sont invités au festival. Il s’agit de, entre autres, Wango Roger, Bass Mandelson, Kajeem, Sana Bob, Hamed Faras, Queen Adjoba.

Ce festival qui coïncide avec le 34e anniversaire de la disparition de Bob Marley (Fondateur du reggae), est pour Sam’s K Lejah, un moyen aussi pour rendre hommage à tous les ainés et pionniers du reggae.

© CamerPost avec © APA

La première édition de ‘ ‘ Reggae city festival ‘ ‘ prévue du 9 au 11 mai prochain à Ouagadougou

Reggae City Festival
La première édition de la manifestation culturelle dénommée ‘’Reggae city festival-le village du reggae » est prévue du 9 au 11 mai prochain, a-t-on appris auprès de l’animateur de radio et chanteur, Sam’s K Lejah, initiateur de la manifestation

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Ouagadougou, Sam’s K Lejah a affirmé vouloir faire de la manifestation, ‘’un vecteur de cohésion, de paix, de travail et de promotion de la culture ».

Selon le promoteur, pour la 1re édition qui se déroulera durant trois jours au palais de la Jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, à Ouagadougou, « une programmation permettra à la musique reggae de concurrencer les autres musiques en vogue au Burkina Faso ».

Il a indiqué que 20 artistes, 20 concerts live, 3 grandes conférences, 10 projections de films, des stands, des maquis restos et espaces VIP, etc. seront à l’affiche de ce ‘’Reggae city festival ».

Des musiciens du reggae africain sont invitées au festival. Il s’agit de, entre autres, Wango Roger, Bass Mandelson, Kajeem, Sana Bob, Hamed Faras, Queen Adjoba.

Ce festival qui coïncide avec le 34e anniversaire de la disparition de Bob Marley (Fondateur du reggae), est pour Sam’s K Lejah, un moyen aussi pour rendre hommage à tous les ainés et pionniers du reggae.

Source : APA

Hamed Farras: L’enfant prodige de la musique reggae made in Côte d’Ivoire sera au Reggae City Festival.

Hamed Farras
L’enfant prodige de la musique reggae made in Côte d’Ivoire, révélation de l’année 1991 avec l’album «Déni», sera présent au Reggae City Festival pour une première participation en qualité d’invité officiel. 

Ce chanteur au timbre vocal qui fait du bien aux oreilles et à l’âme représente une des valeurs les plus sûres de notre pays en matière de reggae.

Médaillé de bronze (troisième place) au concours Afrovision en 1991, en France, le chanteur n’a pourtant jamais eu la reconnaissance nationale qu’il mérite pour ce qui était un exploit musical, à l’époque et qui reste bien marqué dans les archives du show-biz international.

Un oubli que le Femua a réparer en faisant du reggaeman, pour sa septième édition, l’un des dignes représentants ivoiriens invités sur la scène de ce festival. Féru de live, il n'a pas manqué d’être l’une des plus grandes attractions pendant ses deux prestations (Marcory Anoumabo et Complexe Jessy Jackson de Yopougon).

Crédité de trois albums («Déni», «Le Treize (13)» et «Levez-vous !»), Hamed Farras qui s’était muré quelque peu dans le silence est en pleine préparation de son quatrième disque. Au programme, «douze livres sonores» comme il aime à le dire, regroupés sous le nom de «Imane». 

C'est album qui travaillé minitieusement entre Abidjan, la Jamaïque et Londres pour un retour qu’il veut gagnant encore une fois.

Mais, aujourd'hui, Il revient à Ouagadougou après avoir participé brillamment aux Récréatrales.

Il promet aux festivaliers et à tous ses fans un spectacle haut en couleur à Ouagadougou lors du Reggae City Festival.

Du 9 au 11 Mai 2015, il apportera son soutien indéfectible au peuple burkinabè dont 'il est solidaire à son combat quotidien contre la pauvreté et la mauvaise gouvernance qui a entraîné la révolution du 30 Octobre 2014. 


Hamed Farras et son Chargé de Communication Saidicus Leberger

KAJEEM sera au Reggae City Festival

Kajeem
Artiste incontournable de la scène ivoirienne et désigné comme l’un des meilleurs de sa génération, Kajeem fascine tant par son charisme que son engagement, son rayonnement et sa créativité. Son reggae-ragga fortement imprégné de soul et de rap, impose avec assurance un flow vif qui lui confère un style très personnel. Sa voix envoûtante puise dans l’arsenal de la littérature les munitions d’une poésie vivifiante au verbe incisif.

Kajeem naît à Treichville, l’un des quartiers chauds d’Abidjan, foyer culturel de la Côte d’Ivoire de l’époque. Promis à une carrière diplomatique, il prend la “clandestinité” pour mettre en musique ses premiers textes en créant le Ngowa Posse en 1990. Il va écumer les scènes abidjanaises avec le MUR (Mouvement Universitaire du Rap), auquel il adhère en 1993 et dont il devient le toaster attitré.

Maîtrise de lettres en poche, il sort son premier album, Ngowa, et est désigné “Révélation” au MASA Off (Marché des Arts et Spectacles Africains) en 1997. L’année suivante lui est décerné le titre de “meilleur artiste ragga”. C’est alors qu’il fréquente la communauté rasta du Tafari Studio avec laquelle il enregistre deux ans plus tard Revelation Time. Cet album connaît un large succès et marque le début d’un fructueux partenariat avec le CICR (Comité International de la Croix-Rouge).

Nommé “Révélation hip-hop 1999″, Kajeem affermit son style. Il va plus que jamais s’imprégner des rythmes du terroir africain. C’est cette ambiance que l’on retrouve dans La Voix du Ciel, album sorti en Afrique en 2000 et distribué en Europe en 2004. Cet opus le consacre au niveau national et régional comme une valeur sûre de la musique africaine et lui vaut plusieurs participations à l’étranger, dont l’Exposition Universelle Hanover 2000 en Allemagne, Le Montreux Jazz Festival, Expo.02 et le festival de la Cité en Suisse.

Kajeem est nommé membre d’honneur de la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire en 2004. L’année suivante, alors que son dernier opus Positif est désigné meilleur album reggae par l’Eburny Music Award, il assure les premières parties de son ami Tiken Jah Fakoly à Grenoble et au Bataclan à Paris, ainsi que celles d’Anthony B et Sizzla en Hollande. C’est un succès. En Suisse, il collabore avec des artistes comme les Moonraisers et Freebase Corporation pour qui il a composé « La vérité rougit les yeux » largement diffusé sur les radios.

Tout en marquant de son empreinte les scènes européennes, il reste très actif dans les milieux associatifs et humanitaires. Il collabore ainsi très étroitement à de nombreux projets musicaux produits par Le CICR. Il assure la direction artistique du projet “L’homme, un remède pour l’homme” (2002) pour le CICR, les paroles et la musique du single « refrain humanitaire » (2006), toujours pour le CICR et la musique du film “Child Soldier” (2004). Il signe également la musique de la campagne du Téléfood pour le FAO (2004) et compose pour l’ONUCI le titre « Demain c’est aujourd’hui » (2008). Plus récemment il a composé les paroles, la musique et assuré la direction artistique du single « Brisons le silence » (2012) pour IRC et celles de la campagne « Soins de santé en danger » (2012) pour le CICR.

A Abidjan avec le Fondy et l’Institut Goethe, à Ouaga avec le centre culturel Madiba Mathai, à Marseille avec l’AMI et à Vevey avec le centre Equinoxe, il anime des ateliers d’écriture musicale axé sur le rap, auprès de jeunes en difficultés. En 2007, Kajeem apparaît sur la compilation Décolonisons! Et soutient le projet de l’association Survie, en donnant notamment un concert mémorable à Paris.

Artiste militant, Kajeem exprime en français, anglais, espagnol et en baoulé, sa langue maternelle, le déchirement de son pays et les maux de notre société. La portée universelle de ses textes engagés est le reflet d’une génération consciente et positive.

Après avoir entraîné son public à la recherche de La Voix du Ciel, Kajeem est revenu en 2007 avec Positif, un album au timbre résolument ragga.

Riches de toutes ses expériences et rencontres il sort : « Qui a intérêt ? ». Un album présenté par les spécialistes comme le plus abouti de sa carrière, et sacré meilleur album reggae 2008 en Côte d’voire. Truculent, varié et surtout d’une extrême sensibilité cet album constitue un pas décisif dans la marche de Kajeem vers les sommets.
Le 16 Octobre 2010, voit la sortie de l’album-concept Ghetto Reporters Vol.1 en duo avec Spyrow, un de ses lieutenants dans le but de traiter des thèmes liés à l’actualité du moment et mettre son jeune collègue sous les feux de la rampe

Kajeem

DISCOGRAPHIE :
- NGOWA sorti en 1997
- REVELATION TIME sorti en 1999
- LA VOIX DU CIEL sorti en 2000 en Afrique et 2004 en Europe
- POSITIF sorti en Décembre 2004 en Afrique et Juin 2007 en Europe
- QUI A INTERET ? sorti en Juillet 2008
- GHETTO REPORTERS album en duo avec Spyrow sorti le 16 Octobre 2010
- Nouvel album prévu pour le 1er trimestre2014 en Afrique de l’ouest, tournée nationale et dans la foulée.


PARTICIPATION AUX FESTIVALS SUIVANTS


- AFRICA N REGGAE FESTIVAL OUAGADOUGOU
-AFRO-PFINGSTEN à WINTERTHUR EN SUISSE
-FESTIVAL MONDIAL à TILBURG aux PAYS BAS
-HOUT FESTIVAL à HAARLEM aux PAYS BAS
-MONTREUX JAZZ FESTIVAL à MONTREUX-SUISSE
-FESTIVAL DE LA CITE à LAUSANNE –SUISSE
-FESTIVAL FOLK Y RAICES à TENERIFE-Espagne
-FESTHORN à DJIBOUTI-DJIBOUTI
-FORUM CULTUREL de BARCELONE-Espagne
-FESTRILACS à YVERDON-SUISSE
-FESTIVAL MUSIQUE CONTRE LE RACISME à NEUCHATEL-SUISSE
-FESTIVAL MUSIQUES SANS FRONTIERES au CAIRE-EGYPTE
-FESTIVAL DES ARTS DE LA RUE à OUAGADOUGOU-BURKINA-FASO
-DAKAR HIP HOP WARD à DAKAR-SENEGAL
-FESTIVAL HIP HOP KANKPE à COTONOU-BENIN
-FESTIVAL PIRINEOS DEL SUR à HUESCA-ESPAGNE
-EXPO 02 à NEUCHATEL -SUISSE
-FESTIVAL AFRIQUIPOP à MARSEILLE-FRANCE
-FESTIVAL INTERNATIONAL DE RAP à CONAKRY-GUINEE
-FESTIVAL POUR LA PAIX EN CÔTE D’IVOIRE au ZENITH à PARIS-France
-FESTIVAL LE RAP AUSSI à CONAKRY-GUINEE
-EXPOSITION UNIVERSELLE DE HANOVRE- ALLEMAGNE
-FESTIVAL DE HIP HOP FRANÇAIS à ABIDJAN-COTE D’IVOIRE
-FESTIVAL DES MUSIQUES TROPICALES à ABIDJAN –COTE D’IVOIRE

RÉCOMPENSES
- Ambassadeur de La Page Blanche
-Membre d’honneur de la Croix Rouge de Côte d’Ivoire
-Médaille du mérite de La Croix rouge togolaise
- Trophée Artiste du cinquantenaire à Rappatittude 2011
-Trophée Haut de Gamme du meilleur album Reggae 2008
-Eburnie music Award du Meilleur album reggae 2005
-Top d’or du Meilleur artiste Reggae 2004
-Révélation Hip hop 1999
-AS d’or meilleur artiste Ragga 1998
-Révélation MASA 1997

Suivez le parcours du R Light qui sera au Reggae City Festival

R Light
Venant de divers horizons de différentes religions mais ayant en commun la musique et plus encore un genre musical cinq personnes décidèrent de se mettre ensemble pour créer un band musical pour la promotion de ce style dont ils sont férus.                                                                                               
Ainsi donc le 03 octobre 2010, TRAORE OUSMANE (sélam ty) Chanteur et leader vocal, AYO FRANCIS (Cisco ‘drums) batteur et vocaliste avec un frère décident de former un Groupe R LIGHT. 

Francis est donc chargé de recruté les autres musiciens, c’est ainsi qu’il fait appel à KOUAKOU JEAN MARC (Benito) guitariste, SIPI ERIC (Ricky) pianiste et vocaliste, Kouadio Armel (Melo Bonbon) bassiste.   Dans un premier temps le ‘’ R LIGHT ‘’ arrivera à s’imposer très rapidement dans les espaces ‘’ live’’ d’Abidjan avec des reprises majestueuses des hits REGGAE de BOB MARLEY, ALPHA BLONDY, LUCKY DUBE, STEEL PULSE et autres.

Le band s’impose comme un groupe phare dans le 3ème capitale planétaire du Reggae.      

R Light, est le nom que le groupe s’est donné. 

Light comme lumière, et R pour le Reggae ou encore comme genre musical ou R (Real Light) la vraie lumière !

Parcours   

Séduit par les performances du R LIGHT des artistes de renom comme KAJEEM, ISMAEL ISAAC, Takana Zion, JOHN YALLEY ,Billy Billy ,etc.…. n’hésitent à solliciter le groupe comme BACKIN BAND pour des concerts

Ambition      

Ambitieux le R LIGHT voyant un peu plus loin prendra son destin en main en produisant son premier album intitule GOMBOISTE YAKO sortie en Mars 2013                                                               GOMBOISTE YAKO album de dix titre chanté en Anglais – Français – Malinké – Baoulé trouve un accueil chaleureux auprès du public.                                                                                                       

Et au bout de deux mois le R LIGHT donne trois concerts, le premier le 1er septembre 2013 à l’espace YELAM et le second le 27 septembre 2013 au CHATEAU DE FEUILLES, et le troisième le 18 octobre 2013 à l’ambassade des états unis.

Devant un public soit déjà séduit le BAND confirme sa maitrise du LIVE et de la scène. Pour ceux qui venaient de découvrir il y a une expression qui ressort de tous les commentaires : C’est Sublissisme

N.B:

Découvrez l’album GOMBOISTE YAKO avec des titres comme : 

1. Eternel
2. Rahima
3. Friendship
4. Gomboiste Yako
5. Sénégal
6. Je ne savais pas
7. L’Aventurier
8. Le dernier jour
9. Keep
10. I

Et sûre de chez sûre vous ne serez pas déçus.                                                               
Et l’aventure continuera avec 200 chansons du groupe  en réserve.

FESTIVALS ET GRANDES SCENES

  • Concert au Concerto Festival- Treichville, 2012
  • Première partie de concert Tiken Jah Fakoly- Odienné, 2014
  • Concert Fête de la bière 2013-2014
  • Tournée R Light au Maroc (Cabarets Casablanca, Rabat, El Jadida) – Mars à Juin 2014
  • Music Explorer (Représentant de la Cote d’Ivoire au … Concours international organisé par France Ô en France, Février 2014
  • Caravane de la paix et de la réconciliation – 2012
  • Première Partie du Concert Alpha Blondy – 2015
  • Concert Au festival ABI REGGAE Avril 2015

LE BAND R Light se compose de :

Six (6) talentueux artistes avec  un (1) Lead vocal et un quinté de musiciens [basse, guitare, batterie, 2 clavistes (double clavier)]

R Light



Queen Adjoba l'une des attractions de Reggae City Festival

Queen Adjoba
Elle se nomme, à l’état civil, Nadège Adjoba Kablan. Mais pour la cause artistique, c’est QUEEN ADJOBA

C’est au détour d’une soirée, le 24 décembre 2008, dans un bar abidjanais que les oreilles averties d’Alpha Blondy l’on repérée, notamment à cause de ses interprétations de haut vol.

Alpha va finalement débaucher la jeune artiste pour l’embaucher. Une sorte de coup de foudre musical. 

Après donc plus de trois années d’une maturation en studio qui a vu Alpha Blondy himself, Evariste Yacé et Kajeem mettre la main à la pâte pour encadrer la jeune chanteuse, la filleule artistique de la méga star du reggae ivoirien vient de mettre sur le marché un album de 10 titres 100% reggae intitulé « Jah Love »


Le Premier Rasta. Film documentaire d’Hélène Lee (1)



Au cours du Reggae Festival City de Samsk Lejah de Zion Vibes, venez suivre le film d'Hélène Lee qui part de la réalité d’aujourd’hui où la pensée et la personnalité du premier Rasta paraît totalement oubliée pour remonter dans l’histoire, non pas l’histoire officielle, mais celle d’une commune de la Jamaïque, le Pinnacle, et de son initiateur, Leonard Percival Howell.

Pour cela, il fallait recréer le début de ce XXe siècle foisonnant d’idées et de projets, démêler les mythes des légendes afin de retracer l’itinéraire du premier Rasta, Leonard “Gong” Howell, et la création d’une pensée toujours aussi vivante bien que résolument ignorée, récupérée ou encore commercialisée.

La première partie du film, construite sans témoins directs puisque disparus, replonge le public dans l’ambiance d’un siècle émergeant où « Babylone » érigeait les bases de la globalisation capitaliste. « Babylone est un système tordu, terrible, [qui] contrôle le monde occidental. Et les gens semblent aimer ça, alors on n’est pas près de se débarrasser de Babylone ! » déclare dans le film Max Romeo, chanteur et cultivateur.

Évoquer Leonard Percival Howell, le marin, le voyageur, l’éveilleur, l’on songe évidemment à Traven qui déclarait en 1919 « Au nom de l’humanité ! Pas une goutte de sang, pas un mètre au pas cadensé, pas un centime pour une unité militaire, quelque nom ou quelque forme qu’elle prenne. [1]. », mais aussi à Panaït Istrati ou à Jack London, pour qui la prise de conscience a rimé avec les voyages, les périples, les échanges parfois improbables et inattendus.

Dans ce film documentaire d’Hélène Lee, on découvre tout un monde méconnu et aussi une réappropriation de leur histoire par les descendants des esclaves. Une réappropriation et un discours révolutionnaire que le premier Rasta paiera au prix fort de la persécution. Oublié Leonard Percival Howell ? Le nom peut-être, mais certes pas la pensée toujours aussi vivante dans les mouvements altermondialistes d’aujourd’hui.

Le film documentaire d’Hélène Lee est le récit de l’histoire méconnue du mouvement Rasta, une histoire occultée et non officielle d’une lutte contre les systèmes.

Christiane Passevant : Avant de faire ce film documentaire, tu as écrit un livre sur Leonard Percival Howell. Qu’est-ce qui a suscité ton intérêt pour cet homme dont personne ne semble se souvenir, comme on le voit au début du film ?

Hélène Lee : En fait, il était très célèbre dans les années 1930, il revenait des Etats-Unis et était dans les journaux tous les quinze jours. On y trouve plein d’histoires à propos de lui. Il avait du charisme et a tout de suite frappé ses contemporains, bien qu’il soit noir et de classe inférieure, paysan. On a beaucoup parlé de lui lorsqu’il a créé sa commune, avec des doubles pages dans les journaux ; personne ne l’ignorait. En revanche, les autorités étaient contre lui et ont tenté de le ridiculiser en le faisant passer pour fou ou escroc. Le même procédé a été utilisé contre Marcus Garvey et d’autres chefs rebelles, évidemment pour décourager les gens de les suivre ou de les écouter. Dans le cas d’Howell, les autorités ont presque réussi à faire disparaître son souvenir de l’histoire de la Jamaïque. Heureusement Bob Marley a repris son surnom, le Gong, et sa maison de disques porte le nom de Tuff Gong.

Christiane Passevant : Tu connais bien le mouvement rasta. Comment as-tu découvert Leonard Percival Howell ?

Hélène Lee : Je suis de cette génération qui voyageait beaucoup et faisait des petits boulots sur la route, à droite et à gauche. J’ai voulu aller en Jamaïque après avoir vu le film The Harder They come réalisé par Perry Henzel en 1972 et interprété par Jimmy Cliff. J’ai dû voir ce film en 1976. Et je suis partie en 1977 en Jamaïque alors en pleine ébullition du reggae. Ce moment était en fait la fin de la grande production du reggae (1979), mais au plan du bouillonnement intellectuel, elle était en pleine explosion. Là-bas, partout les gens voulaient discuter dès qu’ils voyaient un étranger, au lieu d’en profiter, de l’arnaquer ou d’être simplement hostile. De notre part, il y avait une volonté de savoir ce qui se passait dans le monde, cette vibration extraordinaire des anciens voyageurs qui voulaient comprendre « sur quel ressort le monde est assis » ; c’est une expression tirée d’un texte de 1924.

Christiane Passevant : Tu arrives donc en Jamaïque et tu es éblouie, fascinée par ce qui se passe.

Hélène Lee : Évidemment et j’ai fait comme tout le monde, je me suis tournée vers la musique. J’ai traîné devant les studios pour écouter ce qui s’y passait. C’était une époque merveilleuse où, devant les studios, on discutait avec les artistes et au bout d’un moment on s’apercevait que l’on parlait à l’un des auteurs d’immenses tubes. Au départ, j’ai parlé de la musique, mais en montrant comment la musique existait dans ce ghetto famélique, parce qu’il faut bien dire que la moitié des gens en Jamaïque allait se coucher sans avoir mangé, et aujourd’hui encore. Puis un jour, je voyageais avec Perry Henzel et, en passant près d’une colline, il m’a dit « c’est là qu’était le Pinacle ». C’est la première commune rasta et plus personne ne sait où se trouve l’endroit. J’ai alors compris que cette histoire était oubliée et que personne ne l’avait racontée. C’était il y a plus de vingt ans et depuis ma curiosité m’a conduite jusqu’à un livre, des articles et jusqu’à ce film.

Christiane Passevant : Tu as fait beaucoup de recherches, notamment dans les journaux de l’époque, pour retrouver la mémoire éradiquée du Gong.

Hélène Lee : Tout à fait. Robert Hill, professeur étatsunien, a fait une recherche passionnante, mais limitée. Je me suis inspiré de son travail que j’ai poursuivi sur sa lancée. J’ai eu aussi la chance de commencer mes recherches au début du développement d’Internet. Au début, je suis allée fouiller dans les documents des archives de Jamaïque, d’Angleterre, de New York. Parfois le hasard me faisait découvrir un papier ou deux, mais avec Internet j’ai trouvé beaucoup de documents. Il fallait évidemment savoir où chercher. J’ai retrouvé les traces d’Howell, de ses voyages lorsqu’il travaillait sur les bateaux, de ses procès… Et il a été possible de déterminer la période de ses voyages autour du monde, de même que son installation à New York ou encore de retrouver les personnes qu’il avait connues. Néanmoins, il y a encore beaucoup de recherches à faire.

Christiane Passevant : Leonard Percival Howell est issu de la classe populaire. Son père, Charles, n’était plus esclave.

Hélène Lee : L’émancipation datait déjà de deux générations lorsque Leonard Percival Howell est né, en 1898. 1835, c’est l’abolition de l’esclavage qui ne sera appliquée qu’en 1838. Cependant le souvenir de l’esclavage restait très proche et son père faisait partie de ces fils d’esclaves qui justement avaient bien compris que la liberté ce n’est pas seulement un papier qu’on vous lit déclarant que vous êtes libres. La liberté, c’est avoir de quoi manger, de ne pas avoir à tendre la main ou de se vendre en esclavage. Il avait donc acquis des terres et travaillait comme un fou, et ses enfants aussi. Le grand-père et le père avaient déjà acquis assez de terres pour vivre de façon honorable. Ceci dit, on dit que c’était des notables du coin, mais il faut relativiser. Ils habitaient une case en terre de quelques m2 et ce n’était pas non plus la joie. La famille allait à l’église plusieurs fois par semaine et Charles, le père, était prédicateur laïc. Il y avait un côté mystique dans cette famille et de grands discoureurs, des « sacs de bouches » comme l’on dit en Jamaïque.

Christiane Passevant : Howell est l’aîné de la famille ?

Hélène Lee : Il est l’aîné de neuf frères et sœurs, mais il ne les a pas tous connus. À l’âge de 16 ans, il est témoin d’un crime, la police essaie de le faire parler, mais il refuse de témoigner. Il est donc emprisonné, brutalisé et finalement, après un témoignage très succinct, il disparaît pour ne plus retomber dans les mains de la police.

Christiane Passevant : C’est son oncle qui est accusé de crime et contre lequel il refuse de témoigner.

Hélène Lee  : Tout le monde est oncle là-bas. C’est en fait le mari de sa marraine, il fait partie de la famille sans toutefois être un parent proche. C’est aussi quelqu’un qui travaille très dur sur son un terrain et est respecté dans le voisinage. Donc Hoiwell, plutôt que de le dénoncer a donné un témoignage imprécis.

Il se trouve qu’à ce moment, un jeune avocat — le premier avocat noir en Jamaïque — cherche ses premiers procès. Assurer la défense d’un homme, respecté dans sa communauté, serait d’abord défendre un noir et pour la première fois. Jusqu’alors les noirs ne bénéficiaient pas d’avocats, ils étaient condamnés pour un oui ou pour un non. Et cela pouvait être bon pour la carrière de jeune avocat. Cela sera le cas. Cette histoire est remarquable d’ailleurs parce que ce jeune avocat, J.A.G. Smith, après une première condamnation à la pendaison, arrive à sauver son client en faisant appel au conseil privé du roi pour casser le jugement. Il ira jusqu’à Londres pour défendre ce paysan jamaïcain misérable, et il gagne. C’est extraordinaire, car non seulement il s’agit du premier avocat noir, mais un paysan noir échappe à une sentence de mort. Cela apporte immédiatement la notoriété et la célébrité à J.A.G. Smith. Du coup, il est élu au conseil de sa paroisse (l’équivalent de nos préfectures), et il mènera une carrière politique très importante. C’est lui qui rédigera le brouillon de la constitution. Le pays sera indépendant en 1962 et la population obtient le suffrage universel en 1944. Il concocte donc la future constitution et se bat jusqu’à sa mort pour l’indépendance, qu’il ne verra pas.

La rencontre de cet adolescent qui comprend l’enjeu et le combat et accepte de jouer le jeu que lui propose l’avocat pour défendre son oncle, c’est un événement énorme pour les deux. L’un devient un grand politicien et l’autre découvre le pouvoir de la parole et du silence dont il se servira toute sa vie.

Christiane Passevant : Leonard quitte alors la Jamaïque et s’engage comme marin ?

Hélène Lee : Sa première destination, c’est Panama. On vient juste de terminer la construction du canal de Panama, en 1914, et le crime a lieu en 1915. Fin 1915, début 1916, il embarque sur un bateau pour fuir et se retrouve à Panama où tout le monde allait traditionnellement chercher du travail depuis la fin du siècle précédent. De nombreux bateaux de bananes font toute la Caraïbe et rendent les communications faciles entre Panama et la Jamaïque. Donc le voilà dans ce creuset de marins, de rebelles, de voyageurs de toutes les nationalités qui se croisent à Panama. Je pense que c’est là qu’il rencontre pour la première fois tous les grands mouvements à la fois religieux, politiques, sociaux qui commencent à agiter le monde, en particulier dans le milieu des marins. Il sera basé dans cette région assez longtemps, comme beaucoup de ses congénères, mais le travail manque. On fait les dernières finitions, mais on débauche à tour de bras et c’est un moment très difficile pour les Jamaïcains de Panama qui sont obligés pour beaucoup de retourner au pays ou de partir à New York.
HELENE LEE+
Christiane Passevant : Cet emballement de l’industrialisation, des grandes constructions, ton film le montre bien grâce au rythme du montage, mais aussi grâce à la recherche d’archives et à leur profusion. Les images répondent au rythme accéléré de l’époque. Le capital est partout.

Hélène Lee : Ça c’est la magie du cinéma. Chaque image correspond à ce que je suis en train de dire — la magie du cinéma et la magie de la musique. On s’est dit que ce film était un film historique un peu complexe, avec de grandes idées brassées, alors que le public très jeune, qui vient de découvrir Marley, n’est pas forcément au courant. Il fallait rendre l’histoire accessible et c’est pourquoi nous avons choisi cette forme « clip musical ».

Larry Portis : Tu crées un contexte historique et c’est formidable. Dans ton film, tu montres comment le passé est lié à l’actualité.

Hélène Lee : Je ne dirais pas que c’est une synthèse parce que la synthèse, c’est une pensée très occidentale. On fait une analyse pour produire une synthèse et les Jamaïcains ne fonctionnent pas comme cela. En revanche, toutes les perceptions, les idées que Howell rencontre sur sa route sont intégrées dans sa pensée. Ce n’est pas un système cohérent, c’est un guide de survie fait de bouts et de morceaux puisés dans toute la pensée de l’époque. Howell emmagasine tout ce qui peut être utile — comme d’ailleurs la Bible qui est formée d’un tas de bouquins empilés, avec des choses qui sont utiles à la réflexion mais se contredisent. Lorsque Howell travaille sur les bateaux de l’United Fruit Company, par exemple, il découvre le fonctionnement du capitalisme mondial — l’United Fruit Company est la première multinationale de la banane, à l’avant-garde la mondialisation financière. Elle n’a pas encore organisé les coups d’état dont elle sera l’investigatrice ou la complice par la suite au Guatemala et ailleurs, mais on trouve déjà, parmi ses principaux actionnaires, le patron de la CIA et son frère. Howell, modeste marin, voit bien comment on a réinventé l’esclavage sous couvert des multinationales. Non seulement l’esclavage, mais aussi les coups d’état, la corruption, la manipulation politique, enfin tout ce qu’on appelle aujourd’hui les républiques bananières. La première république bananière est le Costa Rica où est basée la United Fruit.

Et puisqu’il n’y a plus d’esclaves, on fait venir des travailleurs d’Inde, qui ignorent tout de leurs droits, signent des contrats pour des salaires payables en monnaie qu’ils ne connaissent pas, se font exploiter sans pouvoir rien gagner, pendant trois ou quatre ans, et sont ensuite incapables de payer leur voyage de retour dans leur pays. Ces esclaves modernes que sont les Indiens sont arrivés en grand nombre en Jamaïque lorsque Howell était enfant et sont importants pour sa pensée. C’est curieux d’ailleurs car Hailé Selassié sera lui aussi plus tard influencé par la pensée hindoue. Mais il faut revenir aux multinationales et à ce que les marins découvrent de ce que l’on appelle aujourd’hui la mondialisation financière et qu’ils nomment, en vieux lecteurs de bible, Babylone.

Larry Portis : Comment peut-on définir Babylone ?

Hélène Lee : Babylone, c’est la prostituée couverte de bijoux…

Larry Portis : C’est le centre de la corruption et du pouvoir ?

Hélène Lee : C’est le centre de la corruption. On dit qu’elle a couché avec tous les rois du monde, qu’elle s’est gavé de ses richesses et qu’elle tient à la main la coupe de ses impuretés. Finalement la destruction de Babylone viendra avec l’apocalypse et l’arrivée de l’agneau qui symbolise la pureté…

Larry Portis : C’est en fait une notion très diffuse ? C’est plus que la métropole.

Christiane Passevant : C’est le système ?

Hélène Lee : C’est le système, d’ailleurs les Jamaïcains disent Babylone system, donc ce n’est pas un endroit. Dans la bible, c’est à la fois une ville et une personne. Les Jamaïcains ont bien compris qu’il s’agissait de la corruption et du système mondial, et c’est dans ce sens qu’il l’utilise.

Larry Portis : C’est plus actuel que jamais à l’époque de la mondialisation, ce n’est ni un endroit ni un pays, mais un système qui exerce ses pouvoirs et sa domination partout.

Hélène Lee : Tout à fait et c’est pour ça que si l’on ne s’intéresse pas au mouvement rasta, on ne peut comprendre ces parallèles entre Babylone et l’apocalypse. Cela peut paraître du « prêchi-prêcha » biblique inintéressant alors que c’est une façon populaire d’exprimer quelque chose. Les Jamaïcains qui sortent de l’esclavage n’ont pas lu Marx et n’ont pas de référence économique. Ils connaissent Babylone parce qu’ils l’affrontent jour après jour, avec les poings, avec le fouet. Ce n’est pas une analyse occidentale. Beaucoup trouvent que cette expression populaire n’est pas bonne, moi au contraire je la trouve merveilleuse parce que tout le monde comprend et l’on a plus besoin d’ouvrir la bible.

Larry Portis : Dans l’esprit des Rastas, que représente le terme Sion ?

Hélène Lee : Sion ? Ils sont persuadés que c’est en Éthiopie.

Christiane Passevant : C’est la terre promise ?

Hélène Lee : Le début du XXe siècle est marqué par les exodes. Les peuples sont déplacés d’un continent à un autre, soit parce qu’ils fuient, soit parce qu’ils ont besoin de travailler et vont sur les grands chantiers. Ces déplacements considérables font que les gens rêvent d’une terre promise. Si l’on regarde cette époque, il y a une explosion de la notion de terre promise, que ce soit les Irlandais pour l’Irlande, les Africains pour l’Éthiopie (un mot qui, pour eux, signifie en fait toute l’Afrique ; ils ne voient pas la différence entre Abyssinie et Éthiopie, la bible parle d’Éthiopie et c’est leur pays). Il y a aussi Israël en Palestine, et tous ces immigrés européens qui partent vers le nouveau monde, les Etats-Unis, et pensent y trouver le paradis. Tout ce monde rêve de sa terre promise. Pour aller plus loin, c’est la même chose pour les dadas en Autriche et en Allemagne qui, chassés par la Première Guerre mondiale, débarquent aux Etats-Unis. Je pense à une jeune Autrichienne, Elsa Freitag von Loringhoven, ancêtre des punks et des dadas à New York, qui s’installe dans une commune de type fouriériste aux États-Unis.

Christiane Passevant : Cette notion est présente partout face à ces déplacements de population.

Hélène Lee : Même la Russie révolutionnaire s’était donné le nom de paradis des pauvres.

Christiane Passevant : Howell part donc à cette époque, il fait plusieurs fois le tour du monde et semble s’imbiber de tout ce qu’il voit et des personnes qu’ils rencontrent, des idées. C’est une formation théorique aussi ?

Hélène Lee : Sur les bateaux, les marins discutaient beaucoup et des petits fascicules politiques, religieux circulaient. Howell lisait beaucoup, j’ai eu un peu de mal évidemment à retrouver les traces de personnes avec qui il était en contact pendant ses voyages car les connections politiques étaient dissimulées. Mais on a retrouvé dans les archives une lettre de Howell à George Padmore [2] qui travaillait pour le Kominterm et publiait à Hambourg un journal à l’attention des travailleurs noirs du monde et en particulier des marins. Howell était donc en liaison avec une star noire du communisme ; nous possédons une lettre de lui qui commence par cette phrase : « Te connaissant comme je te connais, je me permets de te demander un service », sous-entendu je t’en ai déjà rendu et tu peux me renvoyer l’ascenseur. Les services que l’on pouvait à l’époque rendre à George Padmore lorsqu’on était marin, c’était de transporter de la lecture séditieuse, comme on disait, des textes de Lénine et autres. Il est impossible de l’affirmer, mais Howel a peut-être fait partie du réseau de distribution du Kominterm. Il a eu en tout cas des liens d’amitié avec Padmore.

Christiane Passevant : Il voyage pendant combien de temps ?

Hélène Lee : Dix-huit ans.

Christiane Passevant : Mais qu’est-ce qui le fait revenir en Jamaïque ?

Hélène Lee : Il abandonne d’abord sa vie marin sur les bateaux et, entre 1923 et 1930, il est à Harlem. Cela correspond à l’explosion de la conscience noire, c’est l’époque de Marcus Garvey [3]. Déjà bien avant la Première Guerre mondiale, il y avait un exode massif des noirs vers New York et le quartier de Harlem était énorme.


Christiane Passevant : C’est le moment de la Harlem Renaissance.

Hélène Lee : Harlem est devenu le centre du mouvement noir avec Marcus Garvey, entre 1919 et 1923, ensuite il est emprisonné. C’est aussi le moment de la création de la Black Star Line [4], de la Harlem Renaissance [5] avec un foisonnement de romanciers, de grands peintres comme Aaron Douglas [6], sans parler des musiciens de Jazz.

Larry Portis : C’était une période d’effervescence inouïe et cela a été intensifié par le fait que beaucoup d’Étatsuniens noirs avaient servi pendant la guerre, en Europe. Quand ils sont revenus, cela a injecté plus encore de dynamisme au mouvement.

Hélène Lee : les vétérans, les anciens combattants ont eu beaucoup d’influence dans le mouvement parce qu’ils ont découvert qu’en Europe l’on pouvait être noir et respecté. Beaucoup de Carabinéens — 11 000 — se sont engagés pendant la Première Guerre mondiale. Ils ont été traités comme des chiens et étaient en colère. En outre, les participants à cette guerre de tranchées ont connu les idées révolutionnaires qui circulaient, la révolution russe, la révolution allemande, les Spartakistes… Dans son livre, Le Vaisseau des morts, B. Traven décrit ce que vivait Howell sur les bateaux. Tous deux étaient d’ailleurs, la même année, sur des bateaux. Ils se sont peut-être croisés. Je n’ai pas réussi à en avoir la preuve… Les textes de Traven sont en fait proto-rasta. Je conseille à tous les Rastas de lire Dans l’État le plus libre du monde [7].

Christiane Passevant : Tu parlais du nouvel esclavage et c’est ce que décrit Traven dans La Charrette.

Hélène Lee : Comme La Révolte des pendus.

Christiane Passevant : Lorsque Howell est à Harlem, il tient une sorte de café, un endroit où l’on se rencontre, où l’on fume de la Marijuana ?

Hélène Lee : C’est difficile de savoir parce que ce bâtiment, que j’ai vu à l’époque de l’écriture de mon bouquin, a été détruit — le seul de cette rangée d’immeubles. Tout est comme si les traces de ce mouvement devaient absolument disparaître. C’était un endroit où il préparait à manger en tous cas, puisqu’il avait dépensé 800 dollars — et c’était beaucoup à l’époque — d’installation pour la cuisine. Au départ, j’ai d’abord pensé qu’il vendait de la ganja, mais en ancien cuisinier des bateaux il faisait aussi des repas.

Christiane Passevant : Dans cet endroit, il y a un brassage, on se rencontre, on parle politique, est-ce qu’il y a aussi ce côté mystique lié à la ganja ?

Hélène Lee : Je ne sais pas si c’était mystique. La ganja, ça coupe l’appétit quand on a faim. Et la fin des années 1920 était une époque dure au niveau social. C’était la prohibition, donc pas d’alcool et la ganja était en quelque sorte le médicament pour ceux qui n’avaient ni travail ni de quoi manger. Un détail que je n’ai pas raconté par rapport à l’immeuble où demeurait Howell : à côté habitait Casper Holstein, l’inventeur des « Numbers », le loto illégal, qui est symbolique de la vie de Harlem. Cet homme a aidé Marcus Garvey, a subventionné des prix littéraires noirs. Quand la mafia italienne est arrivée, elle lui a pris son territoire et son business. Mais le réseau de Casper Holstein était puissant, avait de l’argent, aidait les causes et ce n’est sans doute pas un hasard si Howell s’est installé dans l’immeuble à côté.

Christiane Passevant : Mais comment la ganja, la marijuana arrivait à New York ?

Larry Portis : À l’époque, il y en avait partout aux Etats-Unis, c’était légal. La répression a commencé dans les années 1930.

Hélène Lee  : Au moment où les premiers Rastas se sont installés au Pinacle, c’était le tout début de la répression de la ganja. Dans les archives coloniales, on s’aperçoit que l’on a interdit la ganja parce que les Rastas et toutes sortes de rebelles la répandaient. Et comme on ne pouvait pas les arrêter puisqu’ils ne faisaient rien d’illégal, on a trouvé ce moyen pour les réprimer en déclarant la ganja illégale.

Christiane Passevant : Lorsqu’il revient en Jamaïque, c’est un militant.

Hélène Lee : Oui. Au début de 1930, en pleine Dépression, il a des ennuis après avoir accepté un petit boulot de conducteur de camion. Or dans ce camion, il y a des objets volés et, évidemment, on attrape le conducteur qui trinque pour tout le monde. Résultat : deux ans de prison et l’expulsion. Mais c’est lui qui a demandé à rentrer en Jamaïque.

[1] B. Traven, Dans l’État le plus libre du monde, L’Insomniaque, Paris, 2011.

[2] George Padmore est l’un des pères du panafricanisme, au même titre que W.E.B Du Bois. Il a consacré sa vie à l’unification des Africains et des descendants d’Africains.

[3] Marcus Mosiah Garvey (1887-1940) est considéré comme un prophète par les adeptes du mouvement rastafari.

[4] La Black Star Line est une compagnie maritime créée en 1919 par Marcus Garvey pour intégrer le monde noir dans le commerce international. La compagnie fit faillite en 1922.

[5] Mouvement de renouveau de la culture étatsunienne africaine où Harlem est devenu la capitale de l’art noir. Et cela dans plusieurs domaines, la littérature, la peinture, la photographie, la musique…

[6] Aaron Douglas (1899 – 1979) est un peintre étatsunien africain célèbre. Il a été une figure majeure de la Harlem Renaissance.

[7] B. Traven, Dans l’État le plus libre du monde (L’Insomniaque/Traduction Adèle Zwicker). B. Traven, illustre romancier traduit en quarante langues, a refusé d’avouer de son vivant qu’il avait été Ret Marut, révolutionnaire allemand de tendance stirnérienne, éditeur et rédacteur de la revue munichoise radicale Der Ziegelbrenner (1917-1921). Voir à ce sujet la biographie de Traven par Rolf Recknagel, Insaisissable, que les éditions de l’insomniaque ont fait paraître en 2009.

CHRISTIANE PASSEVANT

Source: http://divergences.be/